(Agence Ecofin) - En Tanzanie, le gouvernement s’est dit prêt à racheter le stock d’anacardes chez les producteurs si les acteurs privés du système de commercialisation n’arrivaient pas à offrir le prix minimum fixé, rapporte Reuters.
Si l’exécutif a décidé d’augmenter le barème à 3 000 shillings tanzaniens par kilogramme le mois dernier, de nombreux producteurs ont affirmé que le prix actuellement pratiqué (1 500 shillings) ne leur permettait pas de compenser les coûts de production.
Selon le président John Magufuli (photo), le gouvernement pourrait utiliser environ 75 véhicules militaires pour faciliter le processus d’acquisition de la noix de cajou dans tout le pays à un tarif même supérieur au seuil minimal établi.
« Le gouvernement a besoin de 600 milliards de shillings pour payer les agriculteurs. Il aura besoin du feu vert du parlement pour débloquer cette somme », note Zitto Kabwe, leader de l’opposition.
Alors que l’exécutif a exigé, des négociants, la soumission de leur plan d’achat, au plus tard ce lundi, le Chef de l’Etat a limogé, le samedi dernier, les ministres de l’Agriculture et du Commerce. Il a, en outre, dissous le Conseil de l’anacarde, l’accusant d’une mauvaise gestion de l’industrie ayant conduit à de faibles prix sur le marché.
La noix de cajou est l’un des produits phares d’exportation de la Tanzanie, avec environ 150 000 tonnes expédiées annuellement, principalement sous forme brute. La culture est pratiquée par près de 300 000 producteurs dans les zones côtières.
Espoir Olodo
Bruxelles, Belgique - Paying More for a Sustainable Cocoa.