(Agence Ecofin) - La République centrafricaine est à nouveau secouée par un conflit armé mettant en scène le gouvernement et l’opposition. Depuis le 13 janvier, une coalition rebelle* sème la terreur dans le pays, contestant la légitimité des résultats des élections de décembre 2020. L’armée et les forces onusiennes de la Minusca peinent à empêcher l’isolement et l’invasion de Bangui.
Une situation inquiétante qui oblige le président Touadéra à solliciter des soutiens extérieurs. Après la Russie et le Rwanda qui ont dépêché des unités sur place, c’est possiblement le Cameroun qui va aider à contrer l’avancée rebelle. Le chef d’État centrafricain a en effet envoyé il y a une semaine Sylvie Baïpo-Temon, sa ministre des Affaires étrangères, demander l’aide du président Biya.
« La déstabilisation de la République centrafricaine est une menace pour toute la sous-région, et en particulier pour la République du Cameroun. […] c’était important pour le président Touadéra de présenter l’ensemble de la situation à son frère » a affirmé la ministre, à l’issue de sa rencontre avec Paul Biya.
Il faut savoir que les rebelles tentent de bloquer le corridor reliant la Centrafrique au Cameroun, un axe de grande importance pour le commerce et la logistique entre les deux pays. Yaoundé va-t-il répondre favorablement à cette requête ?