Un fonds d’investissement créé par des femmes au Sénégal

(Agence Ecofin) - Le Women’s Investment Club (WIC) est une société de capital investissement fondée par un groupe de femmes dirigeantes au Sénégal. Dédiée aux petites entreprises, elle vise à relever les défis financiers, techniques et opérationnels auxquels font face les femmes entrepreneures en Afrique de l’Ouest francophone.

Le Women’s Investment Club est le premier fonds dédié aux femmes entrepreneures dans la partie francophone de l’Afrique occidentale. La société basée à Dakar au Sénégal réunit l’épargne de 80 femmes ainsi que celle de partenaires financiers, pour les mettre au service de l’entrepreneuriat féminin.

La présidente de WIC Capital, Thiaba Camara Sy, explique que la décision de se constituer avec d’autres femmes en une structure d’investissement a été prise lors de la Journée internationale de la femme en 2015. Ensemble, elles ont pensé à créer un fonds afin d’apporter des solutions aux défis financiers, techniques et opérationnels auxquels sont confrontées les femmes entrepreneures en Afrique de l’Ouest francophone.

Au Sénégal, l’accès au financement pour les femmes entrepreneures est souvent réduit aux mécanismes financiers traditionnels tels que les banques et les institutions de microfinance. Moins de 4% d’entre elles ont accès au crédit bancaire. Par ailleurs, le manque de plateformes fournissant un renforcement des capacités et de l’assistance technique freine le développement des entreprises créées par des femmes.

Pour apporter des solutions adéquates à ces différents problèmes, WIC Capital voit le jour en mars 2019, et rassemble des ressources financières en vue d’investir entre 50 000 et 250 000 dollars dans de micro et petites entreprises de tous les secteurs, détenues en majorité ou dirigées par des femmes au Sénégal et dans les autres pays de l’Afrique de l’Ouest francophone.

À long terme, les dirigeantes de WIC Capital ambitionnent d’identifier et de développer un portefeuille de micro et petites entreprises prometteuses qui contribueront au développement des économies des pays francophones de l’Afrique de l’Ouest.

Aïsha Moyouzame