(Agence Ecofin) - Le 19 juin, les dirigeants de l’espace CEDEAO ont tracé une nouvelle feuille de route pour le projet Eco qui devrait désormais aboutir en 2027. Un processus que les populations attendent néanmoins toujours de comprendre, tant il reste de questions sans réponses et de points équivoques à propos de la fameuse monnaie. Nommé il y a peu membre de la commission de l’UEMOA, l’économiste Kako Nubukpo s’est livré à l’exercice lors des états généraux de l’Eco, à Lomé le 26 mai dernier.
Lors du colloque, l’ex-ministre togolais a nuancé le concept de monnaie unique, rappelant qu’il est d’abord question d’une monnaie commune. Un distinguo s’expliquant par les « divergences structurelles des économies ouest-africaines et les différences de perception quant aux rôles de la monnaie ». En l’état, il devrait permettre à chacun des pays concernés de profiter des avantages de l’Eco, tout en ne s’engageant pas dans des systèmes sur lesquels ils émettent des réserves.
Kako Nubukpo a également dégagé les aspects que le projet doit impacter selon lui, notamment la structure même des économies ainsi que le positionnement et la gestion des réserves de change qu’il souhaite centralisées. Pour finir, il a expliqué que l’adhésion des populations à l’Eco sera capitale pour son succès, d’où l’importance d’une communication claire et abondante sur le sujet.