(Agence Ecofin) - Le lancement de la ZLECAf (zone de libre-échange continentale africaine) le 1er janvier 2021 annonce, du moins l’espère-t-on, une nouvelle ère de prospérité économique et de développement pour l’ensemble du continent. Elle implique bien entendu de gros travaux à divers niveaux, ainsi que la résolution certains problèmes qui sont de nature à miner le déroulement des activités.
La question de la libre circulation des personnes en Afrique ferait encore partie de ces problèmes, et elle touche manifestement même les plus gros opérateurs économiques. Ici en 2018, le Nigérian Aliko Dangote qui affirme avoir besoin de visas pour près de 38 pays dans le cadre de ses déplacements intracontinentaux, et ce malgré son passeport estampillé Union africaine.
« Quand on dit ‘’Passeport de l’UA’’, cela suppose une entrée libre pour les Africains » s’étonnait-il, obligé de garder en permanence 6 ou 7 passeports avec une ribambelle de visas. Si les protocoles d’établissement de ces pièces finissent simplement par devenir fastidieux pour des gens de ce statut, la réalité est tout autre pour les milliers de petits et moyens commerçants, ainsi que les voyageurs qui aimeraient pouvoir traverser les frontières sans débourser de grosses sommes et subir des délais interminables.
Si aujourd’hui, la situation s’est un peu améliorée avec certains pays dont le Rwanda, qui ont supprimé les visas, il y a encore du pain sur la planche avant d’en arriver à une réelle libre circulation des personnes en Afrique.