(Agence Ecofin) - Selon une étude du GSMA, l'Association des opérateurs mobiles du GSM, il y actuellement quelques 60 millions de personnes dans le monde qui utilisent les services de paiement mobile. Derrière ce chiffre, se cache cependant de fortes disparités dans la distribution géographique du recours à ces transactions. En juin 2011, en effet, 80% des transactions avaient pour origine les pays de l'Afrique de l'Est.
Selon Jean-Michel Huet, directeur associé chez Bearing Point, cité par l'Atelier (Atelier.net), «l'Afrique demeure la principale zone de développement du mPaiement, à laquelle s'ajoute les Philippines, premier consommateur de SMS au monde, et le début du développement de ces services en Amérique du Sud».
La plupart des transactions sont limitées aux zones locales, même si quelques-unes d'entre elles sont transnationales, mais cela suffit pour montrer que le transfert international par mobile est une possibilité qui pourrait être mieux explorée. Il a trois ans, 99% des transferts concernaient encore le crédit téléphonique; en 2011, ce chiffre était tombé à 68%, suivi du transfert d'argent de personne à personne (27%), du paiement de factures (5%) et d'autres types de paiement (1%).
D'autres projets de paiement mobile commencent à se développer. Parmi eux, le paiement des impôts au Botswana, la micro-assurance santé, le paiement d'actes médicaux dans certains pays d'Afrique. L'on parle même, parmi les projets, "du paiement du salaire sur mobile à Madagascar".
Pour Jean-Michet Huet, le secteur du paiement mobile souffre cependant des "contraintes juridiques spécifiques à chaque pays", ce qui explique son "déploiement pays par pays" qui ralentit sa croissance. Une croissance par ailleurs contrecarrée, selon le directeur associé à Bearing Point, par "la volonté des acteurs en place, tels que Western Union et Moneygram, de maintenir leur marché".
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