(Agence Ecofin) - Le gisement de rutile d’Akonolinga dans la région du Centre devrait gonfler les réserves du Cameroun, déjà parmi les plus grosses au monde. Le gouvernement travaille avec le français Eramet sur des projets d’exploitation, pour s’imposer sur le marché de la métallurgie.
Toujours en phase d’évaluation, le bloc rutilifère d’Akonolinga dans le Centre du Cameroun devrait entrer en exploitation dès 2025. C’est ce qui ressort d’une entrevue entre des représentants de l’entreprise minière française Eramet et le ministre camerounais des Mines, Gabriel Dodo Ndoké.
Il faut encore affiner les estimations du potentiel de ce gisement, qui pourrait bien projeter le pays au-devant de la scène mondiale en matière de production de rutile. Le Cameroun dispose d’un potentiel rutilifère de 3 millions de tonnes selon les chiffres officiels, soit la seconde plus grosse réserve de la planète juste derrière la Sierra Leone. Le bloc d’Akonolinga vaudrait quant à lui 500 000 tonnes.
L’objectif est de donner plus de poids au Cameroun dans le secteur mondial de la métallurgie. Ce dernier dépend énormément des procédés d’alliage métallique, où le rutile est une matière première importante. Actuellement, le segment de la mine solide contribue à moins de 1% au PIB national, un chiffre qui pourrait augmenter.
Le ministère des Mines a également fait savoir que la collaboration avec Eramet sur ce projet se déroule sans accrocs. La société devrait obtenir la convention minière dans les mois à venir.
Accra, Ghana