(Agence Ecofin) - Soucieux de mieux tirer profit des richesses minérales du pays, le gouvernement de RDC s’est lancé dans le réexamen des contrats miniers en vigueur. Cela ne devrait néanmoins pas décourager les nouveaux investissements dans le secteur, tant le potentiel en cuivre et cobalt est immense.
Les années passent, mais ne réduisent en rien l’enthousiasme de Robert Friedland (photo) à propos de l’exploitation minière en RDC. Après avoir déjà indiqué en 2019 que le pays d’Afrique centrale est « un meilleur endroit où investir dans le cuivre que le Chili », premier producteur mondial du métal rouge, le coprésident exécutif d’Ivanhoe Mines en a remis une couche au cours du Mining Summit organisé les 7 et 8 octobre derniers par le Financial Times.
« La RDC est l’Arabie saoudite du cuivre, du cobalt et du potentiel de production hydroélectrique », a-t-il notamment déclaré, ajoutant qu’il est « manifestement évident », que davantage de compagnies minières attirées par ces atouts, vont investir en RDC.
Ivanhoe Founder & Executive Co-Chair, Robert Friedland, joined the @FT Mining Summit earlier today to discuss the Democratic Republic of Congo's key role in the energy transition and its huge reserves of #copper and #cobalt: https://t.co/OwzEyGH2Ab pic.twitter.com/kjC367opFO
— Ivanhoe Mines (@IvanhoeMines_) October 8, 2021
Ces déclarations relayées par Miningmx interviennent alors que selon Bloomberg, Ivanhoe Mines serait justement en négociations pour céder son projet aurifère congolais Western Foreland à BHP. Si l’opération se concrétise, elle constituerait une rupture dans la politique d’investissement du géant minier, confirmant d’une certaine manière les déclarations de M. Friedland.
Si la RDC a en effet longtemps été évitée par certaines compagnies à cause des violences dans le pays et des accusations de violations des droits de l’homme dans les mines, la croissance de la demande de cuivre et de cobalt contrebalance le risque pris par les investisseurs en y opérant.
D’autant plus que le pays qui héberge d’immenses réserves de ces deux métaux, cherche également à améliorer son image auprès des divers acteurs de la chaine d’approvisionnement.
« Nous voyons une approche très pratique et très claire pour résoudre les problèmes et stabiliser la juridiction. Le gouvernement congolais voit très clairement qu’on attrape plus de mouches avec du miel qu’avec du vinaigre », conclut M. Friedland.
Pour rappel, Ivanhoe Mines exploite depuis mai dernier la mine de cuivre Kamoa-Kakula en RDC, où un investissement d’environ 17 milliards $ est censé en faire la deuxième, voire la plus grande mine de cuivre au monde dans quelques années.
Emiliano Tossou
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Accra, Ghana