(Agence Ecofin) - En août dernier, le gouverneur de la province du Sud-Kivu a pris un arrêté pour suspendre les activités de six compagnies minières chinoises dans sa juridiction. Ces accusations d’exploitation minière illégale et de dégradation de l’environnement sont réitérées dans une nouvelle enquête.
C’est une énième dénonciation des violations de la loi et du code minier congolais dont sont auteurs les compagnies minières chinoises. Dans un rapport présenté vendredi 5 novembre par des élus du Parlement provincial du Sud-Kivu, elles sont accusées d’exploiter « illicitement des minerais », de « fraude dans l’exploitation » et de « pollution », selon les détails rapportés par les médias locaux.
Pour mener leurs activités « illégales » sur le territoire de la Mwenga, elles profiteraient de leurs permis de recherche ainsi que de l’association avec des coopératives minières locales. Il faut noter qu’en août dernier, le gouverneur provincial Théo Kasi a avancé des raisons similaires, pour suspendre les entreprises en question de toute activité dans le Sud-Kivu.
Quelques semaines plus tard, un haut responsable du ministère chinois des Affaires étrangères a fait part, via une série de tweets, de son soutien aux autorités congolaises, promettant des sanctions contre ces sociétés en Chine et leur demandant de plier bagage. Alors que les Chinois sont régulièrement accusés de profiter illégalement des ressources minières congolaises, cette sortie n’aura donc pas suffi à faire taire les critiques ou les enquêtes.
Emiliano Tossou
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Accra, Ghana