(Agence Ecofin) - Sous le poids des sanctions de la communauté internationale qui réclame la tenue des élections à la fin mars 2022, la Guinée entame une nouvelle phase, avec de nouvelles nominations dans le gouvernement de transition.
Par voie de décrets, rendus public ce vendredi 5 novembre, le colonel Mamadi Doumbouya, chef d’Etat, président de la Transition a dévoilé la liste des nouvelles personnalités du gouvernement guinéen.
Le gouvernement de Mohamed Béavogui compte désormais 25 ministres, dont 7 femmes et 2 secrétariats généraux, au nombre desquels Moussa Magassouba (photo), directeur général de la filiale d'AngloGold Ashanti de Guinée (SAG), nommé ministre des Mines et de la Géologie.
Avec un sous-sol riche en minerais qui fait d’elle le deuxième producteur mondial de bauxite (le minerai dont on extrait l’aluminium), la Guinée à travers la nomination de M. Magassouba, entend impulser sa croissance économique en comptant sur l’essor du secteur des mines.
Chargé de gérer la principale industrie du pays, l’ancien ingénieur des mines aura la lourde responsabilité de concilier les acteurs du secteur dans ce climat de tensions et d’inquiétudes né à la suite du coup d’Etat de septembre. Aussi, devrait-il pouvoir apporter des perspectives plus reluisantes aux populations qui subissent les conséquences de l’exploitation minière sans toutefois bénéficier de ses richesses.
Avec Moussa Magassouba, sont également nommés l’artiste Alpha Soumah dit « Bill de Sam », ministre de la Culture, du Tourisme et de l’Artisanat, Elhadj Karamo Diawara, confirmé au poste de secrétaire général aux Affaires religieuses, Louopou Lamah, ministre de l’Environnement et du Développement durable, Aicha Nanette Conté, ministre de la Promotion féminine, de l’Enfance et des Personnes vulnérables, Charlotte Daffé, ministre de la Pêche et de l’Economie maritime.
Pour rappel, la Guinée a adopté en septembre 2011, un nouveau code minier qui permet à l’Etat de détenir au moins 15 % des parts des sociétés minières exploitant les gisements du pays. En 2018, le secteur a rapporté au Trésor public 544 millions de dollars, soit plus de 30 % du budget de l’Etat.
Dorcas Loba (Stagiaire)
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