(Agence Ecofin) - Express Union, l'établissement camerounais de Microfinance qui a bâti sa réputation en devenant le premier acteur privé dans le transfert d'argent au Cameroun, et même en Afrique Centrale, continue de faire de la résistance, malgré un environnement devenu très concurrentiel dans son secteur.
L'entreprise compte encore près de 636 agences à travers le pays, devançant ainsi de loin son deuxième qui est Express Exchange, et qui ne compte que 270 agence, si on s'en tient aux points de vente dans lesquels sont disponibles les services de World Remit, l'un des leaders mondiaux du transfert d'argent entre les pays.
Le marché camerounais du transfert d'argent est désormais dominé par les opérateurs de téléphonie mobile, en association avec des banques locales. Une plus grande accessibilité à son argent et le sentiment qu'il n'est pas trop loin lorsqu'il est dans le téléphone portable, ont suffi à convaincre les demandeurs de ce type de service à ouvrir des comptes de Mobile Money.
Face à une demande croissante, Express Union n'avait pas su se projeter dans le futur. Des clients se sont souvent plaints d'une qualité de service peu satisfaisante et d'une relation parfois difficile avec le personnel en charge des opérations, surtout de retrait. L'entreprise a essayé de déployer des points mobiles pour répondre à la concurrence, mais il lui semble difficile de rattraper l'avance prise par les opérateurs de téléphonie qui continuent de gagner le terrain.
Rappelons cependant qu'avec son nombre actuel des agences, Express Union est de facto devenue la microfinance la plus représentée sur le territoire Cameroun. Un potentiel qui, de l'avis de certains observateurs, en fait le candidat idéal pour la création d'une institution financière populaire. Pas sûr que les promoteurs de l’entreprise aient la même vision cependant.
Idriss Linge
Lomé, Togo - Organisé par la BIDC.