(Agence Ecofin) - L’organisation internationale des commissions de valeurs (IOSCO) a été créée en 1983 et regroupe les régulateurs des places boursières du monde. Elle « élabore, met en œuvre et promeut l’adhésion à des normes internationalement reconnues en matière de réglementation des valeurs mobilières ».
Les perturbations enregistrées début mars dans les négociations du nickel sur le London Metal Exchange offrent aux régulateurs une occasion d’améliorer la surveillance des marchés de matières premières. C’est du moins la position de l’Organisation internationale des commissions de valeurs (IOSCO), citée le mardi 26 avril par Reuters.
« Chaque crise a une dimension où nous examinons quelque chose que nous aurions peut-être dû examiner beaucoup plus avant la crise », explique Ashley Alder (photo), président de l’IOSCO. Au centre des préoccupations du dirigeant, la relation entre les contrats à terme sur les matières premières négociées en bourse et le secteur hors bourse, qui lui, est beaucoup moins réglementé. Les liens entre le marché à terme et la livraison physique des matières premières en période de pénurie nécessiteraient également plus de contrôle.
Pour rappel, le prix du nickel a plus que doublé en une nuit pour dépasser 100 000 $ la tonne le 8 mars dernier, dans le contexte de la guerre entre l’Ukraine et la Russie. Les craintes sur l’approvisionnement mondial (la Russie fournit 10 % de l’offre mondiale) conjuguées à des positions courtes du négociant de matières premières Tsingshan ont en effet provoqué un vent de panique sur le marché. Le géant chinois avait parié sur la baisse des prix et vendu des contrats à terme qu’il a dû racheter en urgence.
Il faut noter qu’en dehors du nickel, les prix de l’or, du palladium ou encore de l’aluminium ont également atteint des sommets durant cette période. Bien que la tendance haussière se soit apaisée depuis, grâce entre autres à la limitation de prix imposée par le LME, le marché des métaux ne devrait pas retrouver ses niveaux pré-Covid avant au moins 2024, selon le cabinet Fitch Solutions.
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Accra, Ghana