(Agence Ecofin) - C’est une partie à deux qui se joue en ce moment autour du bloc rutilifère de près de 500 000 tonnes à Akonolinga, à l’est de Yaoundé, la capitale du Cameroun.
Gabriel Dodo Ndoke, le ministre en charge des Mines, a signé le 11 avril dernier un communiqué désignant le Français Eramet et le Portugais BWA Group PLC comme entreprises présélectionnées en vue de l’attribution des titres miniers sur ce bloc rutilifère.
Nul ne peut encore dire lequel des deux candidats sera définitivement retenu par le gouvernement camerounais. Mais les deux postulants disposent de solides arguments pour rafler la mise.
Eramet est un leader mondial des métaux d’alliages (notamment le manganèse et le nickel) et de la métallurgie. Il opère au Gabon voisin à travers sa filiale dénommée Compagnie minière de l’Ogooué (Comilog).
Pour sa part, BWA Group, dont le siège se trouve à Lisbonne au Portugal, exerce également dans la branche de la métallurgie et des minerais. Sa plus grande expérience en Afrique est un projet minier mené en Égypte.
Le rutile est connu au Cameroun depuis le début du siècle. Mais il n’a été exploité qu’entre 1935 et 1955. Selon le ministère camerounais des Mines, la production totale de rutile recensée depuis le temps est de près de 15 000 tonnes avec une exploitation essentiellement artisanale.
Pourtant, le Cameroun estime son potentiel rutilifère à 2 849 000 tonnes. Un chiffre qui fait du pays, la deuxième réserve mondiale en rutile, juste derrière la Sierra Leone.
Sylvain Andzongo
Accra, Ghana