(Agence Ecofin) - En Afrique du Sud, Ivanhoe et ses partenaires japonais détiennent la future grande mine de métaux précieux. Si le projet Platreef entre en production en 2025 comme prévu, les profits qui attendent la compagnie et la nation arc-en-ciel sont considérables.
L’année 2025 pourrait marquer le démarrage de l’exploitation des grandes ressources de platine, palladium, rhodium et or du projet Platreef, en Afrique du Sud. C’est du moins l’échéance indiquée par le propriétaire dans son étude de faisabilité mise à jour publiée le 30 novembre 2020.
De l’analyse faite par l’Agence Ecofin des résultats, il en ressort que le projet Platreef devrait atteindre dans un premier temps une capacité de traitement de 2,2 millions de tonnes par an en 2026. Avec l’entrée en production du deuxième module, la capacité sera ensuite doublée à 4,4 millions de tonnes par an en 2027.
L’entrée en production du projet Platreef permettra à l’Afrique du Sud d’augmenter sensiblement sa production pour plusieurs métaux. En effet, les prévisions de l’étude de faisabilité actualisée font état d’une production annuelle moyenne de 508 000 onces de platine, palladium, rhodium et or sur les 30 ans de durée de vie du projet, ainsi que 22 millions de livres de nickel et 13 millions de livres de cuivre comme sous-produits.
#NEWS - @IvanhoeMines_ announces powerful results of the updated feasibility study (FS) for the world-scale Platreef #palladium, #platinum, #rhodium, #nickel, #copper and #gold project in South Africa: https://t.co/jo5TZw8MTA#SouthAfrica #mining #sustainabledevelopment pic.twitter.com/ThJXVd16NU
— Ivanhoe Mines (@IvanhoeMines_) November 30, 2020
Platreef est la prochaine grande mine de métaux précieux du monde
A la Bourse de Toronto lundi, les investisseurs ont bien accueilli la publication par Ivanhoe de cette étude de faisabilité mise à jour. Le cours de l’action a atteint un pic de 6,12 dollars canadiens avant de clôturer la séance à 6,08, soit une hausse de 5,74% sur 5 jours.
Il faut dire que les métaux qui seront produits par le projet Platreef animent l’actualité depuis plusieurs mois. Alors que l’or affole les compteurs avec la crise sanitaire en cours, le rhodium est sept fois plus cher, passant de 6000 $ en janvier à 11 500 dollars, le vendredi 27 novembre. L’once de palladium se négocie à plus de 2300 $.
Si le projet Platreef entre en production aujourd’hui, Ivanhoe récoltera une manne financière. Il faudra voir comment évoluent les cours de ces différents métaux sur les cinq prochaines années pour savoir quel bénéfice la compagnie tirera réellement de ce projet.
En se basant dans son étude de faisabilité sur des estimations de prix de 1050 $/oz pour le platine, 1400 $/oz pour le palladium, 1560 $/oz pour l’or et 5000 $/oz pour le rhodium, elle a indiqué que le projet aura une valeur actuelle nette (VAN) après impôt de 1,8 milliard $ et un taux de rentabilité interne de 19,8%. En comparaison, si on s’appuie sur les prix au comptant des différents métaux à la date du 27 novembre 2020, la VAN serait de 3,7 milliards $ et le taux de rentabilité interne de 28,4%.
« Ces considérables résultats économiques marquent une étape importante dans notre vision de construire et d’exploiter la prochaine grande mine de métaux précieux du monde, avec le soutien de notre communauté locale et nos partenaires japonais», a commenté le patron d’Ivanhoe, Robert Friedland.
La compagnie indique que Platreef a la capacité d’être le producteur de métaux du groupe du platine le moins cher au monde. Pour concrétiser tout le potentiel du projet, il lui faudra dépenser un capital initial de 1,4 milliard $ récupérable au bout de 4,4 ans. Si cela se confirme, ses revenus sur le projet seront immenses.
Louis-Nino Kansoun
Sofitel Manhattan, NY, USA