(Agence Ecofin) - Peu de temps après que le président américain Donald Trump eut annoncé ses awards des fake news sur Twitter, le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) a, quant à lui, nommé les oppresseurs de la presse mondiale. Il s’agit de dirigeants qui usent de moyens rhétoriques ou législatifs pour bâillonner la presse.
« C’est stupéfiant de voir, à quel point, certains dirigeants dans le monde ont peur de la critique et de la vérité. A l'heure où le nombre de journalistes emprisonnés dans le monde atteint un niveau record, l'échec du président Donald Trump et d'autres dirigeants à défendre la liberté de la presse, risque d'affaiblir la démocratie et les droits de l'Homme », a déclaré Courtney Radsch, directrice du plaidoyer du CPJ.
Les awards des oppresseurs de la presse couvrent quatre catégories, en plus du prix global pour la déstabilisation de la liberté de la presse mondiale. Au niveau de la catégorie des « plus susceptibles », le vainqueur est le président turc Recep Tayyip Erdoğan qui a pour dauphin dans cette catégorie Donald Trump.
Au niveau de « L'utilisation la plus scandaleuse des lois antiterroristes contre la presse », le vainqueur est, encore une fois, Recep Tayyip Erdoğan qui a pour dauphin, dans cette catégorie, le chef d’Etat égyptien Abdel Fattah al-Sissi.
Dans la catégorie « plus grande mainmise sur les médias », le grand vainqueur est le président chinois Xi Jinping qui devance le président russe Vladimir Poutine. Cette catégorie exclut les pays sans médias indépendants comme la Corée du Nord et l'Erythrée.
Au niveau de « la plus grande désillusion en matière de liberté de la presse », la gagnante est Aung San Suu Kyi, conseillère d'Etat birmane. L’ancienne enfant chérie des médias occidentaux, tombée en disgrâce, devance le président polonais Andrzej Duda.
Sans grande surprise, le prix global pour la déstabilisation de la liberté de la presse mondiale est revenu au président américain Donald Trump.
Servan Ahougnon
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