(Agence Ecofin) - Ayant remplacé John Magufuli décédé le mois dernier, Samia Suluhu Hassan, la nouvelle présidente tanzanienne, semble vouloir marquer une différence totale d’avec son prédécesseur. Cela dans de nombreux domaines, dont celui de la gestion des médias.
En Tanzanie, la présidente Samia Suluhu Hassan (photo) a ordonné la réouverture des organes de presse qui avaient été fermés sous le président John Magufuli. Elle avait annoncé ce nouveau geste de rupture avec son prédécesseur le mardi 6 avril, lors d’une apparition publique.
« On m'a dit que vous [régulateur des médias, Ndlr] avez révoqué les licences de certains médias, y compris celles de certaines chaînes de télévision en ligne. Vous devez lever les interdictions, mais leur dire de suivre la loi et les directives du gouvernement. Ne leur donnons pas l'occasion de dire que nous limitons la liberté de la presse », a déclaré la présidente.
« C'est un nouvel espoir, dit-elle, car nous savons tous que certains médias ont été suspendus parce qu'ils étaient accusés d'enfreindre la loi et les règlements. Nous pensons qu'avec la déclaration de la présidente, nous allons avoir la liberté d'assumer nos responsabilités conformément aux lois et aux règlements », a déclaré Salome Kitomari de l'Institut des médias d'Afrique australe (MISA), une organisation qui défend la liberté d'expression.
Visiblement décidée à se montrer différente de son prédécesseur, la présidente tanzanienne semble vouloir accorder plus de liberté à la presse et rompre avec le climat de censure installé par Magufuli.
Servan Ahougnon
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