(Agence Ecofin) - Au Maroc, les consultations se poursuivent en vue de peaufiner des amendements au projet de nouveau Code de la presse. Le ministre de la Communication, Mustapha el Khalfi, assure que l’aide publique à la presse devient obligation. C’est un engagement de l’Etat marocain, précise-t-il, cité par le quotidien L’Economiste.
L’aide est élargie à la presse en ligne, notamment aux entreprises ayant pour nom de domaine press.ma. « La loi veut encourager la présence d’un contenu marocain sur le Net », explique le ministre de la Communication. Il rappelle qu’on ne peut plus ignorer les nouvelles habitudes de consommation des Marocains via les TIC. A la fin 2013, le Maroc comptait 407 sites électroniques avec le nom de domaine press.ma.
L’Etat a matérialisé son engagement en signant un contrat-programme avec les éditeurs de presse. Ce contrat va être mis en œuvre cette année 2014. Une commission technique a d’ailleurs été installée pour préparer la matrice de l’aide. Trois principes ont été retenus : la neutralité, la transparence et la diversité.
« Il ne faudra pas politiser l’aide à la presse pour influencer la ligne éditoriale d’un journal. Le deuxième principe est lié à la transparence, la clé pour assurer la neutralité du système. D’ailleurs, depuis 2012, nous publions les aides destinées à la presse, le montant et la liste des bénéficiaires », indique Mustapha el Khalfi. Le ministre rappelle qu’entre 2012 et 2013, l’aide a augmenté de 10 millions de dirhams.
Sur la diversité de la presse qui doit être garantie, le ministre de la Communication explique : « L’aide à la presse dans les systèmes démocratiques vise à renforcer et à protéger la diversité politique, culturelle et sociale de la société. Ils ont même développé le principe d’une aide supplémentaire pour les journaux qui ont un faible revenu publicitaire pour assurer l’indépendance de l’entreprise par rapport aux annonceurs. »
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