(Agence Ecofin) - En 2020, le marché agricole mondial a fonctionné à l’heure chinoise. L’évolution des importations du pays a tenu le monde du commerce en haleine suscitant parfois des craintes avec l’instabilité des prix de certains produits. Mais les choses pourraient changer à terme.
En Chine, le recours grandissant de l’industrie de l’alimentation animale aux importations en matières premières préoccupe les autorités. Le gouvernement vient en effet d’esquisser une feuille de route visant à réduire l’utilisation du maïs et du soja par le secteur de l’élevage dont l’expansion rapide a conduit ces dernières années à une hausse des approvisionnements sur le marché international.
En 2020, le pays a importé 11,3 millions de tonnes de maïs soit le double du niveau de 2019 et le volume de soja a franchi le cap des 100 millions de tonnes.
D’après les détails relayés par Bloomberg, l’exécutif réfléchirait actuellement à substituer partiellement ses deux produits par des alternatives comme le riz, le blé, la pomme de terre et autres tourteaux d’oléagineux.
Pour les autorités, une baisse de la consommation de soja et de maïs d’origine étrangère permettra de réduire l’exposition aux fluctuations du marché international dans un contexte où la demande de l’Empire du Milieu est prévue pour exploser sur la prochaine décennie.
Selon les prévisions de certains analystes chinois, la consommation annuelle en maïs devrait grimper à 300 millions de tonnes d’ici 2030 contre 267 millions en moyenne sur les 4 dernières années tandis que celle de soja pourrait se chiffrer à 120 millions de tonnes.
Actuellement, la Chine est le second producteur mondial de maïs et de premier fabricant de tourteaux de soja.
Espoir Olodo
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