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Produire le manioc et ses dérivés

  • Date de création: 24 février 2020 16:39

(Agence Ecofin) - Le manioc est l’un des aliments les plus consommés en Afrique subsaharienne du fait de sa variété de transformation et de sa culture aisée sur les sols fertiles tout comme sur les sols peu fertiles. Il se consomme des feuilles à la racine, ce qui donne au manioc un fort potentiel pour contribuer à la suffisance alimentaire dans la région. Sur le plan économique, les producteurs de manioc ont une large possibilité de se faire des revenus supplémentaires en raison des multiples produits dérivés issus de ce tubercule.

Les connaissances nécessaires

La production implique le travail du sol, le choix et la préparation des semences et leur mise en terre. Les techniques de culture comportent : isolement, écartements, utilisation de micro boutures, épuration, fertilisation, etc. Ces pratiques permettent la multiplication des plantes saines, indemnes des maladies.

Comment apprendre ?

Le travail du sol consiste à le labourer et à faire des billons de 30 à 40 cm de hauteur et de 40 cm de largeur, distants d’un mètre. Pour la préparation du sol en culture traditionnelle, il s’agit de défricher, de brûler, de labourer, de butter ou de billonner.

La production du manioc ne demande aucun diplôme. Par contre, il est nécessaire de se renseigner auprès d’autres agriculteurs pour apprendre les différentes méthodes de cultures du manioc et l’entretien de la plantation. Certains sites agricoles en ligne renseignent à suffisance sur cette culture.

Quant à la transformation du manioc en produits dérivés, elle nécessite un apprentissage supplémentaire et spécifique au produit que l’on souhaite commercialiser (farine, semoule, amidon, alcool).


Quel matériel ou équipement ?

Le matériel végétal (boutures), le matériel de plantation (houes, coupe-coupe, cordeaux, machettes), et les intrants.

Quel budget pour se lancer ?

Le budget pour se lancer dans la culture du manioc varie entre 300 000 et 450 000 FCFA, répartis dans l’achat du matériel végétal et de l’équipement. L’achat du site n’est pas inclus, mais on peut commencer avec un hectare de manioc.

Si on souhaite se lancer dans la transformation du manioc, l’investissement pour le tapioca (gari) par exemple, est de 130 000 FCFA, répartis dans le transport du manioc, l’épluchage, le matériel de lavage, de râpage et de pressage, le matériel d’extraction de l’amidon et de la cuisson.

Où s’approvisionner ?

Les semences (boutures) sont les tiges de manioc. On peut se les procurer auprès des instituts de recherche agricole, ou à défaut, produire soi-même les boutures. La production des semences doit être sur un terrain plat ou avec une faible pente. Il faut procéder à un défrichement complet de la parcelle dès les premières pluies. Ensuite, ameublir la surface du sol, l’enrichir en matières organiques et réduire le développement des mauvaises herbes.

Comment trouver des clients ?

La clientèle du manioc est variée. Les racines de manioc récoltées sont vendues dans les marchés locaux pour une clientèle généralement constituée des ménages. Les racines peuvent être transformées en semoule, en amidon, ou en farine. L’amidon des racines est utilisé dans les produits alimentaires, la fabrication de contreplaqué, du papier et des textiles. Il sert également de matière première pour la fabrication d’édulcorants, de fructose, d’alcool et de carburant à l’éthanol. Les feuilles quant à elles sont des légumes nutritifs pour les ménages, et les peaux peuvent être transformés en aliments pour le bétail, les buffles, les cochons, et les poulets.

A quel moment/volume devient-on rentable ?

Un bon pied de manioc peut donner 10 à 15 boutures. Si on achète la bouture, il faut choisir les nouvelles variétés améliorées (entre 25 FCFA et 50 FCFA le prix d’une bouture, selon que l’on achète directement sur un site de production ou chez des détaillants). Les tubercules peuvent être récoltés au bout de 9 à 18 mois après plantation. Un hectare de manioc peut donner entre 30 et 50 tonnes de récolte, pour un revenu qui varie de 500 000 FCFA à 1 500 000 FCFA.

On peut gagner des revenus supplémentaires grâce à la transformation en différents produits alimentaires ou industriels. Les principaux produits issus des tubercules sont les suivants :

Au niveau domestique : attiéké, foutou, gari, toh, ragoût, tapioca (semoule), placali, bâtons de manioc, liqueur, etc.

Au niveau industriel : amidon, farine, pain, granulé, apprêt de textile, colle, etc.

Aïsha Moyouzame


 
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