(Agence Ecofin) - L’Afrique possède des matières premières qu’elle peut transformer localement. Mais les pays africains sont encore, pour la plupart, dépendants des importations des produits agroalimentaires à cause du manque d’infrastructures industrielles pour conserver ou transformer les denrées alimentaires comme la tomate. Cette situation provoque généralement une baisse de l’offre, avec pour conséquence l’augmentation des prix des denrées sur le marché. Par ailleurs, les habitudes de consommation des ménages intègrent de plus en plus des dérivés de tomate comme le Ketchup et les concentrés de tomate fabriqués à l’extérieur. Une opportunité d’affaire pour ceux qui veulent entreprendre dans la transformation de tomate sur le continent africain.
Les connaissances nécessaires
Pour entreprendre dans la production des concentrés de tomates, il est nécessaire de :
-Connaitre les variétés de tomate utilisées dans la production des concentrés de tomate.
-Maîtriser les bonnes pratiques d’hygiène et transformation dans le processus de production
-Maîtriser les notions sur la technique de production des concentrés de tomate
-Se familiariser avec le cadre juridique, institutionnel et fiscal
-Se familiariser avec les formalités de création d’entreprise et gestion d’entreprise agricole.
Comment apprendre ?
En Europe et en Asie les fournisseurs d’équipements proposent des formations et un accompagnement au porteur de projets. On peut aussi se former dans des centres spécialisés en transformation agroalimentaire et à travers l’initiative Bellomar Learning qui vient d’achever une étude complète dans le domaine et met actuellement en ligne les premiers cours sur la production des concentrés de tomate avec un accompagnement après la formation.
Combien faut-il pour se lancer ?
L’analyse financière d’une unité de production industrielle de 400 à 500 kg par heure a permis d’estimer le coût des investissements à près de 57 millions FCFA, répartis dans l’approvisionnement en matériel et en matières premières, et dans la mise en place de l’usine de fabrication. Le budget étant élevé, on peut s’associer avec des partenaires, créer une coopérative ou lancer une entreprise familiale.
Quel matériel ou équipement ?
L’équipement de base comprend une protection individuelle, des cuves de stockage temporaire, des cuves de prélavage, une machine pour le lavage de la tomate fraîche, des malaxeurs, des balances électroniques de bonnes capacité, d’une unité de stérilisation et de concentration de la tomate, d’une pompe à vide, d’une doseuse volumétrique, d’une machine d’emballage en sachets etc. Il est aussi important d’avoir du matériel de contrôle qualité de la matière première, du process et du produit fini. En plus des tomates, les matières premières incluent également de l’eau chlorée (lavage), des boîtes en métal, des caisses en carton et contenants aseptiques, de l’eau. Il faut également penser à l’énergie électrique et la vapeur.
Où s’approvisionner ?
On peut s’approvisionner auprès des cultivateurs de tomate fraiche. En ce qui concerne le matériel, il n’est pas encore accessible dans certains pays africains. On ne peut le trouver qu’en Europe et en Asie. Toutefois, les cuves de stockages temporaires peuvent être fabriquées dans tout pays africain par des chaudronniers ayant de l’expérience dans la fabrication des équipements agroalimentaires.
Comment trouver des clients ?
La clientèle est essentiellement constituée des ménages, des hôtels, des restaurants, des importateurs qui peuvent commercialiser la production locale et même des exportateurs désireux de conquérir de nouveaux marchés.
A quel volume/Moment devient-on rentable ?
L’activité devient rentable au bout de 4 ans et à partir d’une production minimale de 400 kg par heure. Pour les premières années, la rentabilité serait meilleure en choisissant de réaliser le projet dans une zone d’avantages fiscaux et financiers.
Aïsha Moyouzame
Johannesburg, Afrique du Sud : « Faire place au changement : façonner la prochaine ère de prospérité de l’Afrique »