Agence Ecofin TikTok Agence Ecofin Youtube Agence WhatsApp
Ecofin Entrepreneur
Agence Ecofin
Yaoundé - Cotonou - Lomé - Dakar - Abidjan - Libreville - Genève

Créer un service de motos-taxis à la demande

  • Date de création: 10 novembre 2020 13:04

(Agence Ecofin) - Les métropoles africaines font face à un problème de trafic routier. Entre embouteillages et augmentation des frais de transport, le réseau routier subit une pression grandissante. Pour cause, la croissance rapide de la population causée par l’exode en raison des opportunités d’emplois, des études ou à d’autres avantages qu’offre la vie en milieu urbain. De ce fait, les populations adoptent de plus en plus les motos-taxis jugés plus pratiques pour les déplacements urbains.

Créer une start-up proposant un service de motos-taxis à la demande peut très vite devenir rentable. En effet, selon certaines estimations, le marché des motos-taxis en Afrique subsaharienne pourrait peser environ 80 milliards de dollars, et les investisseurs soutiennent avec enthousiasme les start-up qui s'engagent à faire progresser ce secteur.

Les connaissances nécessaires

Une start-up de transport doit généralement obtenir une licence et se faire enregistrer dans la ville où elle va exercer son activité. On doit de ce fait se renseigner sur les procédures administratives à suivre et les associations auprès desquelles on peut s’inscrire, si nécessaire.

À part l’acquisition des compétences pour la conduite de véhicules à deux roues, la création d’une start-up proposant un service de motos-taxis doit avant tout, passer par une étude commerciale. Pour assurer le bon fonctionnement du business, il est préférable de commencer l’activité avec des clients en compte, ce qui implique d’avoir des compétences particulières en relation-client. Le choix d’une structure juridique et d’une assurance est important, mais il est fréquent d’enregistrer son entreprise après avoir réalisé ses premiers bénéfices.

Comment apprendre ?

Il existe deux façons de créer une start-up de transport en Afrique. La première, consiste à proposer une plateforme regroupant des conducteurs qui possèdent et exploitent leurs propres véhicules. Il peut s’agir d’une application ou d’un site web où des clients peuvent réserver une course. La seconde consiste à créer soi-même sa ligne de transport, c'est-à-dire posséder plusieurs motos-taxis, et employer d'autres personnes pour les exploiter. Cette option plus coûteuse permet tout de même à la start-up de s'étendre et de se développer plus rapidement tout en aidant l'entrepreneur à se concentrer entièrement sur la gestion de son service.

Quel budget pour se lancer ?

Un motocycle ordinaire coûte entre 500 et 1500 dollars, selon la marque et le pays d'achat. La plupart des motos-taxis fonctionnent à l’essence, et le coût du carburant est généralement inférieur à 8 dollars par jour, selon le prix du carburant dans le pays. Le capital de démarrage peut être assez important en raison du coût élevé d’un bon motocycle et des frais liés à l’importation. Il faudra également prendre en compte la création de la plateforme en ligne pour les réservations. Si on n’a pas l'argent nécessaire, on peut s’associer aux membres de sa famille ou à des amis pour démarrer.

On peut commencer avec environ 2 motos-taxis, et les utiliser pour évaluer la demande et le potentiel d’un tel projet. Avec les premiers bénéfices réalisés, on pourra par la suite passer à l'échelle industrielle et acheter d'autres véhicules à mesure qu’on gagne de la clientèle. Il est d’ailleurs déconseillé d’acheter un grand nombre de motocycles, cela pourrait conduire à la ruine dès le départ.

Quel matériel ou équipement ?

Pour lancer un service de motos-taxis, à la demande, on aura besoin d’une plateforme de réservation en ligne, d’une location, des motos-taxis (achat ou collaboration avec des conducteurs propriétaires), d’une licence et des enregistrements au niveau de l’administration, d’un service d’assurance, du matériel de maintenance et d’entretien, si possible.

Où s’approvisionner ?

Si on a le budget nécessaire, on peut directement importer les motos-taxis de la Chine ou de l’inde. Au cas contraire, il est préférable de se rapprocher des propriétaires de motos-taxis et de proposer une offre de mise en relation entre les clients et les conducteurs, via une plateforme en ligne.

Comment trouver des clients ?

Pour attirer la clientèle, on devra présenter les avantages du gain de temps en déplacement. Ce type de start-up permet à de nombreuses personnes d’éviter une perte de temps considérable. De plus, le service de motos-taxis est accessible pour la majorité des personnes des classes moyenne et pauvre, qui représentent la plus grande partie de la population africaine. Si on a les moyens, on peut proposer un service équipé de casques de protection. Garantir la sécurité des clients est un atout pour les entreprises de mobilité.

A quel volume/budget devient-on rentable ?

Il existe trois modèles courants pour un service de motos-taxis. La plateforme de mise en relation entre conducteurs et clients contre une commission, la location-vente où l’employé verse une somme lui permettant d’être propriétaire du motocycle après une période déterminée, et la dernière, qui consiste à acheter des motos et à les louer aux chauffeurs moyennant un bénéfice journalier.

Un motocycle peut rapporter jusqu'à 25 dollars par jour en servant des dizaines de clients qui préfèrent un service rapide et flexible. En fonction du nombre de commandes, la marge journalière peut atteindre 40 à 60 % des revenus par jour. Dans ce cas, les conducteurs sont responsables des frais de carburant et conservent tout montant supérieur à la somme journalière payé à la start-up. A noter que, l’entrepreneur est généralement responsable des frais d'enregistrement, d'assurance, d'entretien et de réparation.

Aïsha Moyouzame


Aïsha MOYOUZAME
 
GESTION PUBLIQUE

L’israélien BlueBird Aero Systems installe une usine de drones au Maroc

Au Togo, le service de la dette a augmenté de 40% en 2023 : les raisons

Cameroun : la BAD inaugure son bureau régional en Afrique centrale

UEMOA : 400 entreprises détiennent près de 30% des crédits à l’économie

 
FINANCE

Ibrahima Kane lance un fonds ciblant des projets d’infrastructures et d’industries en Afrique de l’Ouest

Capital-investissement : 3,5 milliards $ enregistrés en Afrique au cours du 1er trimestre 2024, en baisse de 53%

La BAD publie un rapport sur le capital exigible

Sahel Capital octroie un prêt de 2,4 millions $ à la firme agricole ghanéenne Kuapa Kokoo

 
AGRO

Cameroun : les producteurs de cacao vont recevoir un bonus de 2 milliards de FCFA de primes à la qualité

Côte d'Ivoire : Orange, l’UE et la GIZ s’associent en faveur d’une agriculture numérique durable

Le Maroc donne son feu vert à l’importation de pommes de terre depuis l’Égypte

Sénégal : les achats de riz pakistanais ont augmenté à 100 000 tonnes entre novembre et décembre 2023

 
MINES

Utilisation du platine et du palladium pour de meilleures batteries au lithium : des prototypes commercialisés en 2024 ?

Marula Mining se lance dans le négoce de manganèse au Kenya

Guinée : le projet Bankan peut ajouter 80 tonnes d’or à la production nationale sur 11 ans (PFS)

L’Ouganda veut approvisionner la Corée du Sud en graphite grâce à la future mine Orom-Cross

 
TELECOM

Paratus relie l’Afrique du Sud, le Botswana et la Namibie par une nouvelle route de 1 890 km de fibre terrestre

Mozambique : Vodacom annonce un investissement de 25 millions $ dans l'extension de son réseau télécoms

En Afrique, « la guerre du cyberespace ne se gagnera pas seul » (Pacôme Boidi, Orange Côte d’Ivoire)

Congo : la Société des postes et de l’épargne signe un accord pour améliorer ses services grâce au numérique

 
TRANSPORT

Angola : le chantier de la route nationale EN-290 entre Moçâmedes et Virei relancé après 8 ans d’interruption

Le Gabon sollicitera un prêt de 53,6 millions $ chez UKEF et Banco Santander pour améliorer la voirie urbaine

Kenya Airways : le trésor public va poursuivre le renflouement de la compagnie en attendant le choix d'un partenaire stratégique

Sénégal : la réforme du secteur aérien se poursuivra sous l’administration Diomaye Faye

 
ECHO

CEMAC : les pays acceptant le plus de passeports africains sans visa

Cameroun : importations de véhicules en 2022

Le caoutchouc naturel en Côte d’Ivoire

Sénégal : chiffres de la fonction publique en 2023

 
FORMATION

L’UNESCO propose des bourses pour suivre un programme d’ingénierie en Pologne

La Côte d’Ivoire expérimente la formation par alternance dans 4 lycées professionnels

Côte d’Ivoire : l'INP-HB s’associe à Data354 pour proposer des formations certifiantes en IA

Madagascar engage la révision des programmes dans l’enseignement technique

 
COMM

Avec une nouvelle collection de maillots, l’Olympique de Marseille tente une opération séduction visant l’Afrique

Le quotidien sud-africain Daily Maverick fait matinée morte pour dénoncer les problèmes économiques des médias

Deux Tunisiens parmi les cinq finalistes du Prix Orange du Livre en Afrique 2024

LinkedIn annonce un nouveau badge de vérification pour les recruteurs

Enveloppe
Recevez votre lettre Ecofin personnalisée selon vos centres d’intérêt

sélectionner les jours et heures de réception de vos infolettres.