(Agence Ecofin) - Le menuisier est un artisan qui travaille le bois et plus récemment d’autres matériaux (aluminium, PVC). Il réalise les portes, les fenêtres, les parquets et boiseries. Le métier de menuisier connaît une diversification remarquable en Afrique, surtout dans le milieu informel. D’ailleurs, le secteur de la transformation du bois séduit de plus en plus les femmes dans les pays comme la Guinée, le Malawi, le Cameroun ou encore la RD Congo. La menuiserie est un marché dynamique qui présente de réelles perspectives de croissance du fait de la demande régulière dans les projets de construction et d’ameublement.
Les connaissances nécessaires
Le menuisier doit avoir des dispositions pour le travail manuel et une certaine habileté. Il doit aussi pouvoir réaliser un plan ou des esquisses, et posséder pour cela une aptitude à la représentation géométrique. En outre, il doit être bon en calcul pour la prise de mesures. Il doit faire preuve de minutie à toutes les étapes de la fabrication pour limiter les risques liés à l'utilisation de certains équipements. Bien entendu, le sens de l'esthétique et le sens du contact client sont des d'atouts pour réussir dans ce métier.
Comment apprendre ?
L’ouverture d’une entreprise de transformation artisanale du bois ne nécessite pas forcément un diplôme. Toutefois, si on veut gagner plus de clients, il est préférable d’avoir une justification de son savoir faire (CAP, BEP, Bac Pro, BTS, ou expérience de minimum 3 ans dans l’exercice du métier). Il faut noter que le choix d’une formation nécessite de se renseigner sur les nombreuses spécialités liées à cette activité afin de choisir celle qui nous conviendra le mieux (poseur-agenceur, spécialiste en art du bois, constructeur).
Combien faut-il pour se lancer ?
Le capital de démarrage inclut le coût des matériaux, de la main d’œuvre, et des frais généraux (le loyer, les frais de bureau, la publicité). Ce capital peut aller de 1000 euros à des dizaines de milliers d’euros en fonction de la taille de l’entreprise qu’on veut créer et du secteur (formel ou informel) dans lequel on souhaite évoluer.
NB : On peut transformer son garage ou sa cour en atelier, si on n’a pas les moyens de louer.
Quel matériel ou équipement ?
En fonction de son budget, il faut faire une sélection des outils, une sélection de l’espace, l’éclairage, l’électricité et l’insonorisation, la sécurité. Le matériel de base comprend : la table de travail, les outils à tracer, les outils à aplanir, les outils à débiter, les outils à creuser et à percer, les petites machines-outils, le bois d’œuvre, la quincaillerie, le contreplaqué, la protection individuelle, le vernis, le papier sablé.
Où s’approvisionner ?
La matière première (le bois) est capitale dans le bon déroulement du projet d’entreprise. On peut s’approvisionner chez les exploitants forestiers locaux. Si on veut se différencier de la concurrence, on peut proposer un matériau original comme le bois recyclé ou le bois issu de l’agriculture durable.
Comment trouver des clients ?
Comme toute autre forme d’entreprise, le travail du bois nécessite d’utiliser une stratégie de marketing si on souhaite en tirer des bénéfices. De nos jours, de nombreuses personnes font de la publicité en ligne pour leur entreprise. Les réseaux sociaux peuvent donc être un bon moyen d’exposer ses créations.
A quel moment/volume devient-on rentable ?
Pour être rentable en moins d’une année, il faut délimiter son activité et proposer un seul service pour une clientèle précise. Ceci va permettre de mieux calculer ses marges, de mieux délimiter sa clientèle et de réaliser des bénéfices à partir d’un investissement réduit. Il n’est pas nécessaire d’être un menuisier exceptionnel, ni d’avoir un grand atelier pour réussir dans l’entreprise. Tout ce dont on a besoin de savoir, c’est : quels articles génèrent de bons profits, où les vendre et à qui les vendre.
Aïsha Moyouzame
Lomé, Togo - Organisé par la BIDC.