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Le vice-président de Guinée équatoriale mis en examen dans l’affaire des «biens mal acquis»  

  • Date de création: 20 mars 2014 10:44

(Agence Ecofin) - Teodorin Obiang, le fils du président de la Guinée équatoriale, a été mis en examen le 18 mars par la justice française pour «blanchiment» dans l'affaire des biens mal acquis.

Lancée en 2010 par des magistrats français suite à une plainte de l’association Sherpa, active dans la défense des populations victimes de crimes économiques de par le monde, l’enquête sur les biens mal acquis concerne les conditions dans lesquelles trois chefs d'Etat africains (Denis Sassou Nguesso du Congo, Teodoro Obiang et le défunt président gabonais Omar Bongo) ont acquis un important patrimoine immobilier et mobilier en France.

Teodorin Obiang, qui occupe par ailleurs la fonction de vice-présisent de la Guinée équatoriale, s'est vu signifier sa mise en examen par visio-conférence, selon son avocat, Me Emmanuel Marsigny.

En juillet 2012, les magistrats en charge de l’enquête sur la fortune de Teodorin Obiang ont saisi un hôtel particulier parisien de six étages situé dans le XVIe arrondissement de Paris, d'une valeur de 100 à 150 millions d'euros. Les magistrats avaient alors saisi aussi des œuvres d'art, du mobilier ancien, des vins fins et autres objets précieux d'une valeur globale estimée à plusieurs dizaines de millions d'euros. En juin 2013, la justice française a rejeté des recours introduits par  la Guinée équatoriale pour contester la saisie de l’hôtel parisien qui aurait été acquis, selon les enquêteurs, par fils du président équato-guinéen grâce à des fonds publics en provenance de son pays.

À cette date, Teodorin Obiang n'était plus le propriétaire de cet immeuble, qui a été affecté par la Guinée équatoriale à l'exercice de sa mission en France, et jouissait à ce titre de l'immunité diplomatique, faisaient valoir ses avocats.

Lors de l'audition, Teodorin Obiang a refusé de répondre aux questions sur le fond, toujours au nom de son «immunité de juridiction totale à l'étranger», qui n'a pas été levée par les autorités de son pays.Eu égard à cette immunité, Teodorin Obiang entend désormais saisir la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris d'une «requête sur la légalité de cette mise en examen».

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