(Agence Ecofin) - La justice française a lancé un mandat d'amener contre Guillaume Soro (photo), le président de l'Assemblée nationale de Côte d'Ivoire, alors qu’il participait aux travaux de la conférence internationale sur le climat (COP21) à Paris, a rapporté l’AFP le 7 décembre.
La juge d'instruction parisienne Sabine Khéris qui délivré ce mandat cherche à entendre cet allié de l’actuel président ivoirien Alassane Ouattara dans le cadre de l’examen d’une plainte déposée en 2012 par Michel Gbagbo, fils de l'ex-président Laurent Gbagbo, pour «enlèvement, séquestration et traitement dégradant et inhumain».
Ce mandat d’amener est motivé par le refus de M. Soro de répondre aux convocations de la juge d’instruction. L’ancien chef rebelle aurait en effet ignoré trois convocations par courrier recommandé adressé à son domicile français, selon le quotidien Libération.
Me Jean-Pierre Mignard et Me Jean-Paul Benoit, les avocats de Guillaume Soro, ont cependant demandé la levée du mandat d’amener, invoquant l’immunité diplomatique dont jouit leur client. «Guillaume Soro est l'un des représentants officiels de la Côte d'Ivoire à la Conférence de l'ONU sur le climat», ont-ils souligné dans un communiqué, estimant que «ce statut lui offre l'immunité diplomatique».
«Les faits allégués, minimes, restent à prouver. Michel Gbagbo s'est plaint des conditions de son arrestation. Aucune preuve de violences physiques n'a pu être établie lors de cette arrestation», ont-ils ajouté.
Assurant que leur client a «pris contact à plusieurs reprises avec la juge», Me Mignard et Me Benoit ont aussi fait savoir que M. Soro comptait porter plainte pour dénonciation calomnieuse contre Michel Gbagbo.
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