(Agence Ecofin) - La République arabe d'Egypte a débuté mardi 24 janvier, l'émission de son premier eurobond, depuis l'accord de financement de 12 milliards $ trouvé avec le Fonds Monétaire International en fin 2016. Malgré des défis sécuritaires persistants et les impacts négatifs anticipés sur la mise en application du programme économique promis au FMI, les investisseurs se sont montrés enthousiastes.
L'opération se présente sous la forme d'offre de titres avec trois types de maturités différentes. Les obligations souveraines à 5 ans de maturités, qui offrent un taux d'intérêt situé entre 6,37% et 6,67%, celles remboursables dans 10 ans avec des taux allant de 7,62% à 7,87% et enfin les eurobonds arrivant à maturité dans 30 ans qui offrent des taux d'intérêt situés entre 8,62% et 8,87%.
Même si les profils d'émetteurs sont différents dans la région, ce premier eurobond africain reste conforme aux prévisions des analystes, avec des taux largement inférieurs à ceux servis sur les marchés obligataires locaux. Mais le risque d'une exposition aux chocs extérieurs reste important et mérite une attention aussi bien de l'Egypte que des autres pays africains tentés par ce mécanisme de financement.
Pour l'heure, seul le Kenya, en Afrique, est annoncé sur le marché des émissions souveraines en dollars. Il a retenu 4 institutions financières, pour l'accompagner dans l'émission d'obligations internationales de 800 millions $. Mais ses conditions macroéconomiques ne sont pas les mêmes. Nairobi doit gérer en 2019 la maturité d’une de ses précédentes obligations souveraines et combler un déficit budgétaire en hausse.
Idriss Linge
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