(Agence Ecofin) - L'Agence française de développement (AFD) a accordé un prêt d’un montant de 80 millions d’euros à l’Office national des chemins de fer (ONCF) du Maroc, en vue de financement de la dernière tranche du projet de la Ligne à grande vitesse (LGV) Tanger-Casablanca.
Intervenant lors de la signature de l’accord de prêt, hier lundi 09 octobre à Rabat, le ministre marocain de l’économie et des finances, Mohamed Boussaid a déclaré que « la mise en place de ce financement porte la contribution de l’AFD à plus de 300 millions d’euros et celle de la France à plus d’un milliard d’euros, soit plus de 50% du financement de ce projet ».
Egalement présent à cette cérémonie de signature, le ministre français de l'Europe et des affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a soutenu, pour sa part, que le projet de la LGV « est le fruit d’un partenariat basé sur la confiance entre le Maroc et la France et sur des financements apportés par les différents acteurs français à hauteur de 50% des besoins de financements ».
A noter que ce nouvel appui de l’AFD permettra de boucler le financement de ce projet de LGV Tanger-Casablanca, dont le coût global initialement estimé à de 20 milliards de dirhams (environ 1,8 milliards d'euros) et qui, à en croire les responsables de l’ONCF, a « généré un léger surcoût ».
Ce projet qui se veut structurant, participe selon les autorités marocaines, à la logique de création de pôles régionaux de développement, en assurant une liaison moderne et rapide entre le pôle du grand Casablanca et le nouveau pôle de Tanger.
Conçue pour une vitesse maximale de 350 km/h et exploitée à une vitesse commerciale de 320 km/h, cette ligne à grande vitesse a pour objectif de transporter 6 millions de passagers par an, pour un taux de remplissage moyen des trains de 70%. Chaque train aura une capacité allant de 532 à 1064 places.
Selon le directeur général de l’ONCF, Mohamed Rabie Khlie l’ensemble des travaux, y compris ceux de la signalisation, seront achevés avant la fin de l’année en cours. Les quatre premiers mois de 2018 seront, quant à eux, consacrés aux tests relatifs au système de la LGV dans le but de préparer son homologation.
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