(Agence Ecofin) - Les ministres ougandais de l’Energie et tanzanien des Affaires constitutionnelles ont paraphé, en fin de semaine dernière, un accord intergouvernemental pour matérialiser la volonté des deux pays de coopérer dans la construction et l’exploitation de l’oléoduc Hoima-Tanga. Ceci survient, quelques jours après la signature entre les chefs d’Etats des deux pays, d’un accord à cet effet.
Commentant cette actualité, Adewale Fayemi, le patron de Total en Ouganda, a déclaré que l’engagement formalisé des deux parties à réaliser ce projet va « débloquer le potentiel pétrolier de l'Afrique de l'Est en attirant des investisseurs et des entreprises pour mener des explorations dans la région ». Il a ajouté que, selon des études effectuées par Total, l’infrastructure pipelinière va également entraîner une augmentation de 60% des investissements directs étrangers dans les secteurs énergétiques des deux pays.
Par ailleurs, Total a annoncé qu’il mettra en branle ses options de financements pour le projet. On se rappelle que l’entreprise qui contrôle une forte partie des réserves d’huile en Ouganda, avait déclaré en mars 2016, qu’elle financerait la réalisation de l’infrastructure. Celle-ci devrait coûter environ 4 milliards de dollars. Son responsable, M. Fayemi, a affirmé que l’exonération fiscale prévue par les autorités rend le projet plus compétitif et plus bancable.
D’une longueur de plus de 1 400 km, le pipeline permettra de transporter le pétrole extrait en Ouganda vers le marché international en passant par le port de Tanga, en Tanzanie.
Olivier de Souza