(Agence Ecofin) - Wilderness Safaris, une société offrant des services de safaris et d'hôtellerie, a confirmé avoir effectué une offre pour la reprise d'Air Botswana, la compagnie aérienne botswanaise, qui fait face à de grosses difficultés. L'entreprise dit avoir répondu à l'appel d'offre lancé par le gouvernement du Botswana au mois de février 2017.
Toutefois, Wilderness rappelle que, contrairement à des informations rapportées par la presse locale, aucune avancée n'est intervenue depuis qu'elle a effectué cette offre. « Les investisseurs seront constamment avisés par des voies appropriées, s'il y a lieu d'apporter d'autres développements concrets à cet égard », peut-on lire dans la communication financière de la société, sur ses performances de l'exercice 2016.
Au mois de mars 2017, le gouvernement botswanais a indiqué que 17 offres de reprise de la compagnie aérienne avaient été enregistrées. L'entreprise est passée dans le rouge, en raison de charges d'exploitation élevées, de lignes devenues peu rentables et d'une flotte d'appareils vieillissante.
Wilderness Safaris affiche une solide position financière et peut se permettre de faire une offre. Son chiffre d'affaire de l'exercice 2016 a augmenté de 18% à 1,1 milliard de Pulas (105,4 millions $). Son bénéfice avant impôts et amortissements, hors mis les nouvelles acquisitions et les gains de change, a progressé de 16% à 184 millions de Pulas, (17,5 millions $).
Mais on notera aussi, que l'entreprise a terminé sur une trésorerie en baisse à 170, 4 millions de Pulas, contre 201,9 millions de Pulas au 31 décembre 2015. Par ailleurs si la liquidité reste importante, on relève, que les créances à court terme sur la clientèle ont progressé de 45%, contre une évolution de 18% du chiffre d'affaires.
Wilderness Safaris a, semble-t-il, rencontré plus de difficultés à se faire payer, sans qu'on ne puisse affirmer si cela est conjoncturel ou structurel. Par ailleurs l'encours des dettes dues à ses fournisseurs a aussi augmenté. Toutefois, sa valeur potentielle s’améliore, avec un goodwill de 70 millions de pulas, contre 33 millions de pulas un an auparavant.
Idriss Linge
Lomé, Togo - Organisé par la BIDC.