(Agence Ecofin) - Le gouvernement sud-africain a annoncé, le 26 février, qu’il allait lever les obstacles empêchant les entreprises locales d’investir sur le continent africain.
«Les actifs détenus à l’étranger par les entreprises sud-africaines sont une source importante de revenus et un moyen de réduire notre vulnérabilité aux futurs ralentissements que connaîtrait le marché domestique», a déclaré le ministre des Finances, Pravin Gordhan, dans son discours sur le budget présenté le 26 février 2014 devant le parlement.
«Le gouvernement va prendre des mesures pour créer une fiscalité simplifiée et un cadre de change spécifique pour les entreprises qui font des affaires avec l'Afrique», a-t-il ajouté.
Ainsi, une mesure exceptionnelle autorisant depuis 2013 les entreprises cotées sur la Bourse de Johannesburg à créer une holding pour y loger leurs opérations africaines sera étendue aux entreprises non cotées.
Les plafonds des montants que les sociétés sud-africaines cotées peuvent investir en Afrique sans approbation préalable sera porté à 2 milliards de rands, contre 750 millions de rands auparavant, détaille Ismail Momoniat, directeur général adjoint à la trésorerie nationale.
Le gouvernement sud-africain va, d’autre part, assouplir les règles relatives à l’exposition des fonds d’investissement à l’étranger afin d’assurer un meilleur accompagnement financier aux investisseurs souhaitant s’établir en Afrique.
Les sociétés non cotées opérant des les secteurs des technologies de l’information et de la communication, des médias et des télécommunications ainsi que toutes entreprises ayant une division dédiée à la recherche et au développement seront, par ailleurs, autorisées à s’introduire en Bourse à l’étranger à condition de continuer à être gérées et contrôlées à partir de l’Afrique du Sud. Ces entreprises devraient également procéder à une cotation secondaire sur le Johannesburg Stock Exchange dans les deux années suivant leur introduction sur une place financière étrangère.
Sur un autre plan, les établissements financiers ont été autorisés à participer à des crédits syndiqués au profit de groupes étrangers et à acheter des devises étrangères sur le marché spot.
En 2012, l’Afrique a contribué à hauteur de 12% aux dividendes rapatriés par les entreprises sud-africaines opérant à l’étranger, contre 2% seulement une décennie plus tôt.
La nation arc-en-ciel investit en moyenne 36 milliards de rands (3,4 milliards de dollars) par an sur le reste du continent, selon des statistiques officielles.
Lomé, Togo - Organisé par la BIDC.