(Agence Ecofin) - Barrick Gold et Randgold Resources ont conjointement annoncé, lundi, avoir conclu un accord de fusion d’une valeur de 18,3 milliards $. Les deux compagnies, possédant des actifs en Afrique, ont recommandé à leurs actionnaires d’approuver la transaction dont la clôture est prévue pour le premier trimestre 2019.
Selon les termes de l’accord, chaque actionnaire de Randgold recevra, pour chaque action détenue dans la société, 6,1280 actions de New Barrick Group, la nouvelle entité issue de la fusion. Les actionnaires de Barrick détiendront environ 66,6% de l’entité, tandis que ceux de Randgold détiendront environ 33,4%. Entre autres termes, Mark Bristow, l’actuel PDG de Randgold, deviendra le PDG de New Barrick Group, alors que John Thornton (photo) actuel président exécutif de Barrick Gold, occupera le même poste à la tête de la nouvelle société.
« La fusion créera un nouveau champion de création de valeur dans l’industrie aurifère, réunissant les plus grandes collections d'actifs aurifères de premier niveau au monde, avec une équipe de gestion éprouvée qui a constamment produit les meilleurs rendements aux actionnaires du secteur aurifère, au cours de la dernière décennie », commente M. Thornton.
Pour Barrick Gold, actuellement premier producteur mondial d’or, fusionner avec Randgold, un de ses rivaux directs, représente une véritable opportunité de consolider son leadership. La compagnie canadienne pourrait également bénéficier de l’expérience de Randgold dans la gestion de l’environnement minier difficile en Afrique, alors que la plupart des pays du continent sont en train de réviser leurs codes miniers, pour tirer plus de profits de leurs ressources naturelles. Notons que sa filiale Acacia Mining traine depuis plus d’une année un conflit avec le gouvernement tanzanien qui a imposé un embargo sur les exportations de minerai brut.
Louis-Nino Kansoun
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Accra, Ghana