(Agence Ecofin) - Au cours de l'année 2016, le Maroc et la France ont occupé les premières places de l'investissement direct étranger sur de nouveaux projets en Côte d’ Ivoire. Avec un apport de capital estimé à 213 millions $ sur 4 projets, le royaume chérifiens a été le premier apporteur de fonds, tandis que la France est première en terme de nouveaux projets soutenus (9 au total), et deuxième en terme de capitaux injectés (112 millions $).
Les autres pays ayant investi sur de nouveaux projets en Côte d'Ivoire durant l'année 2016, sont les USA (22 millions $ injectés sur 3 projets), le Royaume Unie (17 millions $ sur 2 projets) et la Chine (16 millions $ sur 2 projets).
Globalement, la Côte d'Ivoire a occupé le sixième rang en termes de nouveaux projets financés par des capitaux étrangers, avec un nombre total de 33. Mais ce chiffre, qui est en hausse de 27%, est la troisième meilleure performance derrière l'Algérie (+42%) et la Tunisie (+60%).
Au total la première économie de l’UEMOA a bénéficié de 747 millions $ de capitaux neufs sur des projets, qui se sont traduits par la création de 3787 nouveaux emplois. Ceci malgré une année marquée par une élection présidentielle à risque, la mauvaise conjoncture du cacao, son principal produit d'exportation, et des revendications dans l'armée et la fonction publique.
La Côte d'Ivoire a continué de séduire en raison de son taux de croissance à 7%, le quatrième plus important en Afrique, et le troisième si on exclut la Libye qui traverse une crise exceptionnelle.
Aussi, le pays a bénéficié de la levée des sanctions des USA et de l'Union Européenne qui ont favorisé l'arrivée de ces investissements. Enfin, le pays, en 2013, avait signé plusieurs accords avec le Maroc, ce qui justifie la forte présence du Royaume dans le pays.
Pour l'année 2017, les prévisions de croissance bien qu'en baisse sont attendues à 6,3%. Mais le pays devra travailler davantage pour rassurer les investisseurs. Il n'est pas encore dans le top 10 des nations africaines pour ce qui est du classement Doing Business, qui évalue l'amélioration du cadre des affaires. Pareillement, la CI est encore derrière des pays comme le Ghana, en matière de connectivité aux TIC, l'un des domaines qui attirent le plus les investisseurs.
Idriss Linge
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