(Agence Ecofin) - Le président du Forum algérien des chefs d’entreprises (FCE), Réda Hamiani (photo), a annoncé, le 19 mai, que la règle 51/49% régissant l’investissement étranger avec un partenaire local sera aménagé pour tenir compte de l’intérêt que les investisseurs apporteront à l’économie nationale.
«Il y aura des facilités qui seront accordées, selon par exemple, que l’on pourra créer de l’emploi ou transférer du savoir-faire», a déclaré M. Hamiani lors d’un forum économique organisé par le quotidien algérien Liberté.
Le patron des patrons algériens a rappelé que son organisation s’est toujours opposée à la généralisation de cette règle à tous les secteurs. «Ce n’est pas tant la règle qui nous fait peur. Elle est d’ailleurs pratiquée dans beaucoup de pays au monde, mais c’est plutôt sa généralisation. L’Algérie demeure le seul pays au monde qui applique d’une façon indifférenciée la règle du 51/49», a-t-il estimé. Et d’ajouter: «L’idéal c’est de passer au filtre les différents investissements étrangers et de décider celui qui est stratégique de celui qui ne l’est pas. Partant de là, on pourra beaucoup plus facilement décider de cette règle 51/49 et de la façon de l’appliquer».
La règle 51/49% régissant l’investissement étranger, qui avait été adoptée au moment de la crise financière mondiale de 2008, est de plus en plus considéré par les opérateurs économiques algériens et les partenaires économiques du pays comme un frein aux investisseurs étrangers, même dans les hydrocarbures. Début mai, l’Union européenne (UE) a appelé l’Algérie à assouplir cette règle afin de faciliter les discussions bilatérales dans le cadre de l'accession de l'Algérie à l'OMC.
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