(Agence Ecofin) - Le géant minier Barrick Gold recherche des partenaires chinois pour l’aider à développer ses opérations «en difficulté», en Tanzanie, a déclaré le président exécutif John Thornton (photo), dans une interview accordée au journal The Globe and Mail.
La compagnie canadienne opère dans le pays sur trois mines d’or, Bulyanhulu, Buzwagi et North Mara, à travers sa filiale à 64% détenue, Acacia Mining.
Selon les propos du président relayés par Bloomberg, il y a «presque 100%» de chances que des partenaires chinois participent aux projets tanzaniens, ralentis par le différend entre Acacia Mining et le gouvernement. Ce dernier a imposé l’année passée un embargo sur les exportations de minéraux bruts et envoyé une facture fiscale de 190 milliards $.
Les mines d’Acacia n’ont jamais payé d’impôt sur le revenu au gouvernement tanzanien, qui «veut un nouvel accord», a indiqué M. Thornton. D’après lui, les sociétés chinoises peuvent apporter des «capitaux, une expertise technique et surtout des relations politiques en Afrique et en Amérique latine» que les mineurs nord-américains ne peuvent égaler.
«C'est une chose d'être une entreprise canadienne. C'en est une autre d'avoir la Chine comme partenaire. S’il y a une chose dont je suis certain, c’est que nous avons les talents les plus minces dans les régions les plus difficiles et nous ne pouvons développer tous ces projets seuls.», a déclaré au Globe, l’ancien dirigeant de Goldman Sachs Group.
Barrick Gold est le premier producteur mondial d’or, devant Goldcorp. En 2017, ses opérations tanzaniennes ont contribué pour 491 000 onces à sa production annuelle de 5,32 millions d’onces.
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Accra, Ghana