(Agence Ecofin) - Au terme du premier semestre 2018, la valeur des investissements directs étrangers ciblant l'Afrique (18 milliards $) s'est affichée en recul de 3% en comparaison à la même période en 2017, apprend-on de la Conférence des Nations Unies pour le Commerce et le Développement (CNUCED).
La performance la plus faible a été observée en Afrique de l'Ouest, où le volume des investissements a reculé de 17%, passant de 5,2 milliards $ à 4,3 milliards $. La volatilité ambiante au sein de l'économie mondiale et l’évolution en dent de scie des matières premières, créent un cadre d'incertitude pour les investisseurs.
En dépit de ce tableau morose, deux économies sont parvenues à sortir du lot. L'Afrique du sud qui traverse une période tumultueuse a vu son flux d'IDE passer de 1,1 milliard $, à 3,4 milliards $, soit une hausse de 210%. L'Egypte demeure la championne en terme d'attraction des IDE en Afrique sur la période, avec un total de 4,32 milliards $ d'investissement captés.
La CNUCED estime que l'intérêt des investisseurs internationaux pour l'Afrique ira grandissant, à mesure que se mettront en place les différents projets d'intégration, et surtout la mise en place de la zone continentale de libre échange.
Mais au delà des questions d'intégration, il faudra que plusieurs conditions se réalisent. Selon des données obtenues par l'Agence Ecofin, l'encours global des fonds de private equity disponibles pour l'Afrique subsaharienne n'est que de 5,2 milliards $. On a aussi pu noter qu'à 9,2 milliards $, le flux des fusions acquisitions ciblant des pays africains, au terme des 9 premiers mois de 2018 a été le plus faible de la période, depuis 2007. Deux indicateurs qui ne présagent pas d'une accélération des IDE ciblant l'Afrique, à moyen terme
Idriss Linge
Johannesburg, Afrique du Sud : « Faire place au changement : façonner la prochaine ère de prospérité de l’Afrique »