(Agence Ecofin) - Les conseils d’administration de la Société financière internationale (SFI) et de l’Agence multilatérale de garantie des investissements (MIGA), filiales du groupe de la Banque mondiale, ont autorisé l’octroi d’un prêt de plus de 400 millions $ pour le refinancement de la centrale hydroélectrique de Bujagali, en Ouganda. Les institutions fourniront également des garanties d’une valeur de plus de 423 millions $, sur 20 ans, pour soutenir l’engagement à long terme des investisseurs sur le projet.
En effet, la centrale d’une capacité de 250 MW fournit environ 45% de la production électrique du pays. Si sa mise en place a permis de réduire significativement le recours aux centrales thermiques, l’effet de réduction du coût de l’électricité qui en était escompté, n’a pas été obtenu. En effet, le coût de rachat de sa production particulièrement élevé, 11 cents de dollar le kilowattheure, contre une moyenne de 3 cents de dollar le kilowattheure pour les autres centrales, a significativement augmenté le tarif électrique national.
Selon les développeurs, cet état de choses est la conséquence de l’importance du service de la dette contractée pour la construction du barrage. Grâce à ce package de refinancement qui permettra de restructurer la dette du projet, les institutions espèrent que le coût de production de l’énergie par la centrale, et par ricochet son coût de cession, baissera sur les cinq prochaines années.
Les institutions financières ayant contribué au financement, par prêts, de la centrale, en 2007, sont la Société financière internationale, la Banque africaine de développement, la Banque européenne d’investissement, la Société hollandaise de financement du développement, l’Agence française de développement, les banques de développement allemandes DEG et KfW, ainsi que quatre banques commerciales, à savoir : ABSA, BNP Paribas, Nedbank et Standard Chartered Bank.
Outre ce problème de tarif électrique élevé, l’Ouganda a également un réseau électrique étroit qui confine son taux d’électrification à environ 20%, malgré un excédent énergétique d’environ 750 MW.
Gwladys Johnson Akinocho