(Agence Ecofin) - Dans un communiqué publié mardi, la Banque mondiale a indiqué qu’elle s’engage à ne plus apporter d’appuis financiers à l’amont pétro-gazier à partir de 2019. Une décision qui vise à aider les pays à respecter les engagements qu'ils avaient pris à Paris en 2015, pour limiter le réchauffement de la planète et stimuler le passage de l'économie mondiale à une énergie propre.
« Le Groupe de la Banque mondiale ne financera plus le pétrole et le gaz en amont après 2019. », explique le communiqué. Cependant, l’institution a fait cas de quelques exceptions. « Dans des circonstances exceptionnelles, il sera envisagé de financer le gaz en amont dans les pays les plus pauvres où l'accès à l'énergie pour les populations défavorisées est clairement bénéfique et où le projet s'inscrit dans les engagements de l'Accord de Paris.»
Cette décision fait suite à une réunion à Paris, coparrainée par la banque et le président français Emmanuel Macron, pour trouver les moyens de débloquer l'argent nécessaire au passage de l'économie mondiale des combustibles fossiles à des sources d'énergie moins polluantes. Des milliards de dollars doivent être investis dans la technologie de l'énergie propre pour atteindre l'objectif de l'Accord de Paris afin de limiter le réchauffement climatique moyen à 2°C, par rapport aux niveaux notés lors de la révolution industrielle.
Un coup dur pour le secteur des énergies fossiles qui perdra ainsi un soutien financier de taille. Dans son rapport annuel 2016, le Groupe de la Banque mondiale a déclaré y avoir investi un peu plus de 3 milliards de dollars, soit trois fois plus que l’année précédente.
La banque rejoint de ce fait, BNP Paribas qui s’est engagé le 11 octobre dernier, à stopper les financements à l’endroit des entreprises dont l'activité principale est l'exploration, la production, la distribution, la commercialisation de pétrole et de gaz à partir de schiste ou de sables bitumineux.
Lire aussi :
12/10/2017 - BNP Paribas s’engage à ne plus financer l’industrie du pétrole et du gaz