(Agence Ecofin) - Les budgets consacrés à des dépenses d’exploration, par diverses juniors minières cotées sur les différents marchés financiers dans le monde, ont connu une progression d'une année à l'autre, atteignant 7,95 milliards $ au début d'octobre 2017, apprend-on de la synthèse d'un rapport publié par S&P Global Market Intelligence.
Cette nouvelle dynamique concerne surtout les projets en rapport avec l'or ou encore le zinc, précise le document. Ce revirement est une première depuis 2012 et marque un retour des junions minières sur la scène de l'exploration après un certain temps d'acalmie qui, pour certaines, s'est soldée par la faillite.
« Les juniors minières ont subi la pire des récessions depuis 2012, et cela a été la principale raison d'une baisse de 40% du nombre d'explorateurs actifs au cours des cinq dernières années. Cependant, de nouvelles données indiquent que les survivants font un retour en force en 2017; ils ont augmenté leur budget d'exploration agrégé de 23% d'une année à l'autre », a fait savoir Mark Fergusson, directeur de recherche associé chez S&P Global Market Intelligence.
A lui seul, le secteur de l'or capture 41% de ces budgets d'exploration. Plusieurs analystes y entrevoient des perspectives positives pour le métal jaune, dans un contexte international marqué par l'anxieté aussi bien des menages, que des investisseurs, qui se retournent de plus en plus durablement, vers des valeurs refuges.
Au delà de cette dynamique positive globale, l'Afrique n'est pas la première destination de ces budgets. Les zones les plus ciblées se retrouvent en Amérique latine, au Chili plus précisement. Viennent ensuite certaines parties dans le continent européen et le sud-est asiatique. L'explication doit se trouver, dans le fait que ces investisseurs sont de plus en plus en quête de projets proches.
Idriss Linge
Accra, Ghana