Les fusions acquisition connaîtront un nouveau dynamisme en Egypte au cours de l'année 2017, selon le patron d'EFG Hermes

(Agence Ecofin) - Karim Awad, le directeur général d'EFG Hermes, la plus grosse banque d'investissement égyptienne, a estimé que les fusions acquisitions connaîtront un nouveau dynamisme en Egypte au cours de l'année 2017. Elles seront animées selon lui par l'appétit des investisseurs pour des actifs à faibles coûts, avec des marges de progression intéressantes.

« Les réformes entreprises par le gouvernement et une éventuelle résolution de la volatilité monétaire sont essentiels ici », a fait savoir Mr Awad, révélant par ailleurs, que plusieurs investissements en provenance des pays du Golfe sont déjà dans un pipeline. Au regard de la hausse des taux d'intérêt qui, elle-même, vient en réponse à la dépréciation de la livre égyptienne, il n'est pas exclu que soit privilégiée la solution des investissements via le private equity, plutôt que par des endettements.

Si cette prédiction se réalise, cela devrait être une bonne chose pour les flux d'investissements direct étrangers et aussi pour les réserves de change du pays qui a dû passer par des mesures antisociales pour épargner son stocks de devises. Dans un tel contexte, le patron d'EFG Hermes pense que les banques qui sont au cœur du système financier, continueront de délivrer des performances positives.

Selon des données de la banque centrale d'Egypte, le secteur possède encore des marges de progression dans un marché qui demeure sous-bancarisé. Par ailleurs, un important déficit budgétaire à financer, des taux d'intérêts élevés et une forte liquidité (ratio de prêt sur dépôt de seulement 44% à la fin septembre 2016), constituent autant d'opportunités pour la rentabilité des banques commerciales égyptiennes.

Si les investisseurs intéressés par l'Egypte peuvent compter sur un environnement devenu favorable et un secteur bancaire solide, ils devront toutefois surveiller l'inflation et la hausse des coûts sur toutes les chaines des valeurs économiques. Les charges (salaires, intrants et coûts financiers) pourraient progresser beaucoup plus vite que les revenus.

Idriss Linge