(Agence Ecofin) - Les activités d'exploration et de production de pétrole et de gaz naturel en Afrique de l'Est devraient être limitées cette année, en raison des réductions de dépenses en capital (capex) effectuées par des sociétés étrangères. C’est ce que révèle le dernier rapport sur l’industrie pétrolière africaine de Business Monitor International (BMI) Research, une filiale de Fitch Group basée à Londres.
Depuis mi-2014, la majorité des firmes internationales ont réduit leurs investissements dans le secteur qui faisait face à une chute vertigineuse des prix du pétrole, due à une surabondance de l’offre. Depuis, les prix remontent au compte-goutte mais ce n’est visiblement pas assez pour redonner confiance aux investisseurs, précise le document. C’est le principal fondement de ce recul des investissements pour 2018.
Par ailleurs, la situation géopolitique de la région inquiète les investisseurs. La guerre civile au Soudan du Sud par exemple, a forcé nombre d’entre eux à quitter le pays et ralentir leurs investissements dans la région.
« La guerre civile constitue un risque pour la production pétrolière du Soudan du Sud. Nous nous attendons à ce que l'environnement politique et sécuritaire se dégrade davantage dans les prochaines années, ce qui pèse sur toute reprise de la production.», a déclaré BMI à ce propos.
Plus loin, BMI prévoit une forte baisse de la production nationale du Soudan du Sud car les réserves dans les champs producteurs sont épuisées dans un contexte d'exploration limitée. Or, le gouvernement a annoncé que la production devrait passer de 130 000 à environ 300 000 b/j avant la fin de cette année.
Il importe de souligner que ces prévisions viennent à contre-pied des progrès effectués ces dernières années en matière de découvertes de gisements de pétrole et de gaz, notamment en Ouganda et en Tanzanie.
Olivier de Souza