(Agence Ecofin) - Le volume global de revenus générés par les banques en Afrique subsaharienne au titre de l'investment banking, a connu une autre baisse au cours du premier trimestre 2018 pour se retrouver à 117,6 millions $, soit 4% de moins qu'à la même période en 2017, a appris l'Agence Ecofin de sources concordantes.
Cette contreperformance dissimule cependant de nombreuses disparités. Les honoraires perçus par les banques sur les opérations finalisées de fusions & acquisitions, ont affiché un repli de 57%, pour se retrouver à 23,4 millions $. Pareillement, les revenus perçus par les banques sur les arrangements des emprunts syndiqués dans la region, ont dégringolé de 66% pour se retrouver à 12,7 millions $.
Par contre, les honoraires générés par les activités de prise de participation (Equity Market), ont explosé à 43,1 millions $, soit le volume d'honoraire le plus important généré dans ce segment depuis 2007. Aussi, les honoraires générés par le marché obligataire de la sous-région ont bondi à 38,4 millions $, le meilleur début d'année pour ce segment depuis 2000.
Avec une part des honoraires encaissés de 10,9 millions $, le sud-africain Rand Merchant Bank est en tête des banques d'investissement, toutes les origines confondues, qui se partagent ce marché en Afrique. Il est suivi par Citi Group 9,9 millions $ générés, et Deutsche Bank (qui veut fermer ses bureaux en Afrique du sud) boucle le trio de tête de ce classement avec un total de 9,2 millions $.
Rappelons que depuis deux ans, Citi Group est l'entité bancaire qui domine en termes de part de revenus, sur les honoraires des activités de banque d'investissement en Afrique subsaharienne. En 2017, ces revenus se sont élevés au total à 527 millions $, dont 44 millions $, pour le groupe qui a son siège à New-York.
Idriss Linge
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