(Agence Ecofin) - Alexander Forbes, un groupe financier sud-africain offrant des services d'investissement spécialisés, a annoncé sa volonté d'accroître son exposition au Kenya. Selon Angela Okinda, la responsable de solutions investissements de couverture et de détails chez Alexander Forbes, il s'agira d'y porter ses actifs sous gestion de seulement 1% du total de ses engagements actuels, à 5%.
Il y a quelques temps, la firme avait investi 17,5 milliards de shillings sur Fanisi Venture Capital. « Nous nous y sommes engagé parce que Fanisi est le seul véhicule d'investissement qui effectue des placements sur des entreprises locales », a expliqué Mme Okinda, sans donner de détails sur le montant de l'engagement financier qui sera effectué dans le cadre de cette initiative.
Alexander Forbes semble désormais plus en confiance, fort des résultats positifs des trois dernières années. En 2015, son bénéfice net a atteint pour la première fois depuis 2009, le seuil de 52,3 millions $. Aussi, la période des déficits, qui a duré pour elle de 2009 à 2013 est aujourd'hui dépassée. Toutefois, on notera que la décision de la firme suit de près les évolutions de la législation dans le secteur financier au Kenya.
La première économie d’Afrique de l’est a récemment fait passer une proposition de loi, visant à mettre en place un cadre plus efficient, et plus compétitif pour le développement des services financiers. Cette évolution est interprétée par le réseau Tax and Justice Network comme une transformation progressive du Kenya en paradis fiscal.
Mais pour les fonds de couverture d'Alexander Forbes, le nouveau cadre pourrait constituer une réelle opportunité d’expansion.
Parallèlement, on relèvera qu’une bonne stabilité, tant financière que monétaire, et des perspectives de croissance positive, ont fait du Kenya une cible privilégié pour des investissements de private equity, tant au niveau de l’Afrique de l’est, que de la région toute entière.
Idriss Linge
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