(Agence Ecofin) - Ces dernières années, de nombreuses populations africaines ont été privées d’Internet durant les élections présidentielles. Face aux protestations des organisations de défense des droits de l’homme, certains régimes commencent à se sentir obligés de justifier ces coupures.
La commission ougandaise des communications (UCC) a déclaré que malgré la coupure d’Internet, les citoyens n'ont pas été laissés dans l'impossibilité de communiquer et de s’informer. Selon le régulateur, plus de 320 stations de radio et 45 chaînes de télévision étaient pleinement opérationnelles, en plus des appels vocaux pour se joindre.
Selon la directrice exécutive de l'UCC, Irene Kaggwa Sewankambo (photo), le blocage des réseaux sociaux résulte du manque d’effort des plateformes pour veiller au respect des lois ougandaises. « Nos efforts pour impliquer les entreprises de médias sociaux comme Facebook, YouTube et Twitter se sont avérés vains, car elles n'ont pas fait preuve d'engagement et de capacité à surveiller les utilisateurs de leurs plateformes respectives », a-t-elle déclaré.
Les autorités semblent vouloir légitimer le fait d’avoir bloqué l’accès à Internet en généralisant son différend avec Facebook et YouTube à tous les réseaux sociaux. Le plus inquiétant, selon les populations locales, reste l’avertissement des autorités aux opposants « de ne pas utiliser les réseaux sociaux pour propager la haine ». Pour beaucoup, c’est surtout un moyen de censurer les voix dissidentes.
Servan Ahougnon
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