(Agence Ecofin) - L’accès libre à Internet est devenu un indice important de mesure de la liberté des peuples. Malgré tout, ces dernières années, de nombreuses populations africaines ont vu leur accès au web restreint, notamment durant les périodes électorales.
En Ouganda, le régulateur des communications a ordonné la coupure du réseau Internet avant le début du scrutin de ce 14 janvier. Le web est donc inaccessible dans le pays depuis le 13 janvier à 16h GMT. L’accès par d’autres moyens tiers aux applications telles que WhatsApp, Facebook ou Twitter a été particulièrement restreint et une centaine de réseaux privés virtuels (VPN) ont été bloqués.
La décision a provoqué une vague de critiques de la population, ce qui ne semble pas perturber les autorités locales. « C'est regrettable, mais inévitable. On ne peut pas jouer avec notre pays, décider qui est bon, qui est mauvais. Nous mettons un terme à cela. Nous ne pouvons pas l’accepter », a déclaré le président ougandais Yoweri Museveni. Pourtant, le régulateur des communications avait nié tout blocage dans un premier temps.
Selon certaines sources, cette décision a été prise en représailles contre Facebook. Le réseau social a récemment fermé plusieurs comptes appartenant à des responsables gouvernementaux ou à des soutiens du président Yoweri Museveni. Néanmoins, ce n’est pas la première fois que l’accès à Internet est restreint durant des élections ougandaises. Durant le scrutin présidentiel de 2016, le pays avait coupé l'accès aux réseaux sociaux « pour des raisons sécuritaires ».
Servan Ahougnon
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