(Agence Ecofin) - Malgré ses annonces tonitruantes : 53 entreprises sanctionnées pour leurs atteintes, 191 averties et un fonds climatique de 500 millions $, BlackRock est toujours à la traîne selon l’ONG Reclaim Finance. Ce dernier en veut pour preuve ses 85 milliards $ d’actifs toujours détenus dans le charbon.
BlackRock ne tient pas assez ses engagements en faveur du climat, selon l’ONG Reclaim Finance. Le géant américain de l’investissement gère encore 85 milliards $ d’actifs dans l’industrie du charbon, affirme l’organisation qui lui demande de renforcer immédiatement ses ambitions.
? New report Alert - One Year On: @Blackrock still addicted to fossil fuels .
— Reclaim Finance (@ReclaimFinance) January 13, 2021
With @Urgewald, we are publishing a report showing that @Blackrock‘s sustainability commitment is just an other word for #Greenwashing ?

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Une remarque qui n’est pas du goût de BlackRock. « Parmi les nombreuses initiatives, nous avons à la fois atteint une intégration à 100 % des facteurs ESG dans nos stratégies actives », s’est-il défendu. Et d’ajouter : « nous avons complété l'exclusion des participations en actions et en obligations dans les entreprises générant plus de 25 % des revenus de la production de charbon thermique ».
Cependant, selon l’ONG, cette limite est insuffisante. Quant à la politique d’exclusion, elle ne touche que 17 % des entreprises actives dans le charbon. Elle ne s’applique pas en outre aux industries qui utilisent massivement le charbon dans leur processus de production.
De manière plus globale, seul un tiers des actifs gérés par BlackRock sont soumis à l’une ou l’autre des prescriptions établies par la politique énergétique.
Cette action de l’ONG pourrait emmener le géant financier à faire un effort supplémentaire. Longtemps inactif sur le plan climatique, il n’a consenti à s’engager que sous la pression exercée par plusieurs ONG.
Il y a de fortes chances donc que cette fois-ci encore, BlackRock concède un pas supplémentaire dans le sens de la participation à l’action climatique au plan mondial.
Gwladys Johnson Akinocho
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