(Agence Ecofin) - Aucun traitement ne permet actuellement de guérir la maladie d’Alzheimer, mais des médicaments et des stratégies de gestion des symptômes peuvent provisoirement les soulager, s’ils sont vite détectés. L’IA offre un début de solution.
Un groupe de chercheurs de l’Université du Michigan (MSU) met au point une application pour smartphone qui utilisera un algorithme d’Intelligence artificielle (IA) pour analyser les modèles de discours et de vocabulaire, afin de déceler les signes précoces de la maladie d’Alzheimer. L’équipe collabore sur le projet avec l’Oregon Health & Science University et la Weill Cornell Medicine.
« La maladie d’Alzheimer est difficile à gérer et il est très facile de confondre son stade précoce, la déficience cognitive légère, avec le déclin cognitif normal, au fur et à mesure que nous vieillissons. Ce n’est que lorsque la situation s’aggrave que nous réalisons ce qui se passe et, à ce moment-là, il est trop tard », explique Jiayu Zhou, professeur à la MSU, et un des responsables du projet.
Screening for dementia with artificial intelligence @michiganstateu – Associate Professor Jiayu Zhou is leading research to help develop computer algorithms capable of detecting the early warning signs of Alzheimer’s disease. https://t.co/fAG4sbJKsq pic.twitter.com/F1CuMWDw95
— SpartanEngineer (@MSU_Egr_News) July 1, 2021
L’objectif de l’application sera donc de profiter du potentiel de l’IA pour permettre une détection plus rapide afin d’aider les médecins et chercheurs à mettre au point un traitement pour ralentir ou arrêter la maladie avant que des dommages irréparables ne surviennent. En outre, il s’agit, apprend-on, de rendre les diagnostics médicaux plus abordables et accessibles, tout en comblant les disparités en matière de soins.
Les chercheurs disposent déjà d’un prototype de l’application qui interroge les utilisateurs et enregistre leurs réponses audios qu’elle analyse. Ils travaillent maintenant à l’améliorer en ajoutant des fonctionnalités, notamment une option vidéo pour analyser les expressions faciales au même moment que les mots prononcés par l’utilisateur. Dans sa version finale, l’application donnera à la fin de son analyse un score de risque, et s’il est élevé, l’utilisateur devra consulter rapidement un médecin.
Louis-Nino Kansoun
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