(Agence Ecofin) - La Banque mondiale indique le 23 mars après la clôture du dépôt des candidatures que deux représentants de pays émergents et un Américain sont en lice pour succéder à l'Américain Robert Zoellick à la tête de l’institution multilatérale d'aide au développement.
Les trois candidats sont Ngozi Okonjo-Iweala (citoyenne nigériane, ministre des Finances), Jim Yong Kim (citoyen américain) et José Antonio Ocampo (citoyen colombien et professeur à Columbia University, New York).
Le candidat américain, Jim Yong Kim (52 ans) est un médecin, anthropologue et a été directeur chargé du dossier du sida à l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Il est depuis 2009 président de la prestigieuse université Dartmouth College, située dans le New Hampshire. Après avoir été gradué de l'université Brown, M. Kim a reçu un diplôme de médecine à l'université Harvard. Né à Séoul, il s'est rendu aux États-Unis avec sa famille à l'âge de cinq ans. Plusieurs autres candidatures potentielles américaines avaient été évoquées : Lawrence Summers ancien secrétaire au trésor de 1999 à 2001, Susan Rice (47 ans) actuelle ambassadrice des Etats-Unis aux Nations unies, l'économiste Jeffrey Sachs (57 ans).
Le successeur de M. Zoellick devra être designer avant le 20 avril date de la réunion de printemps de la Banque.
L'agence officielle chinoise, Chine nouvelle, se félicite du choix d’Obama , qui a toutefois regretté la persistance de la « règle non écrite » selon laquelle c'est, une fois de plus, un Américain qui est amené à diriger cette institution : « Il est encourageant que le président américain Barack Obama ait choisi Jim Yong Kim, président du Dartmouth College et ancien directeur du département SIDA/VIH de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), comme candidat américain, qui va très probablement prendre les rênes de cette organisation internationale chargée du développement… C'est en quelque sorte un progrès de la part de Washington de choisir un expert du développement, et non un politicien ou un banquier, pour diriger la Banque mondiale… mais le seul fait qu'une fois encore en plus de six décennies, un autre citoyen américain va diriger l'organisation, vouée à réduire la pauvreté reste une déception pour beaucoup à travers le monde. »
Alain Juppé, ministre des Affaires étrangères français a indiqué qu’il n'y avait « aucune raison à ce stade » de remettre en cause l'accord de partage du pouvoir entre les USA et l’Europe concernant la direction de la Banque mondiale et du FMI.
La Russie milite quand à elle pour un accroissement du rôle des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) dans les instances dirigeantes de la Banque mondiale.
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