(Agence Ecofin) - Selon Le Quotidien de l’Economie du Cameroun, qui s’est rendu sur place, depuis le 23 septembre 2011, date de la pose de la première pierre du chantier lancé près de Yaoundé, aucun ouvrier n’a été aperçu sur le site. Au Cameroun, la thèse des soucis financiers que connaît le groupe Lafarge est évoquée.
Pour répondre à la demande sans cesse croissance de ciment, aussi bien sur le marché local que sous-régional, la cimenterie du Cameroun (Cimencam) s’était engagée à accroître sa production annuelle à 600000 tonnes.
Pour ce faire, la filiale camerounaise du groupe Lafarge, premier cimentier mondial, avait lancé fin septembre, sur le site de Nomayos, la construction d’une unité de production d’une capacité comprise entre 600000 et 700000 tonnes l’an.
Mais depuis cette date, sur le terrain, les travaux prévus pour s’achever en 2014 n’ont pas avancé d’un pouce. Sur le site, c’est le calme plat : jusqu’ici, personne n’a entendu le moindre coup de marteau, ni aucun vrombissement de moteur, près d’un an après la pose de la première pierre.
Toutefois, rien ne filtre sur l’évolution de ce chantier à l’abandon. Contacté, le service de la communication de Cimencam a déclaré ne pas être en mesure de fournir la moindre information en l’absence du directeur général, en déplacement.
Mais il est établi que le groupe Lafarge est confronté à des difficultés financières, difficultés relayées ces derniers jours par la presse française. Ce qui pourrait expliquer le rallongement du délai de construction de la future cimenterie de Nomayos, à l’entrée sud de Yaoundé.
GCM
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