(Agence Ecofin) - Au Zimbabwe, le manque de capitaux et de mécanismes adaptés pousse les mineurs locaux vers des solutions désespérées, selon Henrietta Rushwaya (photo), la présidente de la Fédération zimbabwéenne des mineurs. Ces derniers sont de plus en plus nombreux à louer une participation majoritaire dans leur mine à des étrangers, en raison du manque de ressources financières pour maintenir la production. Certains cèdent même leurs minéraux aux acheteurs illégaux, en échange de paiements en espèces.
« Les mineurs zimbabwéens cèdent le contrôle de leurs mines afin de pouvoir les maintenir en exploitation. L’inconvénient de cette situation est que le revenu généré par la production est rapatrié hors du pays en fin de compte », a affirmé la responsable.
Le secteur est également en proie à une baisse du revenu en devises étrangères, qui conduit à une sous-capitalisation de certaines filières, dont celle du chrome par exemple.
En outre, les prix d’éviction pratiqués sur le marché local augmentent la vulnérabilité des producteurs zimbabwéens.
La mauvaise qualité des routes, le manque de fourniture électrique et de devises étrangères sont autant de facteurs qui augmentent le coût de production des minerais et réduisent la marge des industries locales.
Gwladys Johnson Akinocho
Sofitel Manhattan, NY, USA