(Agence Ecofin) - Omar Mitha (photo), le CEO de la société publique mozambicaine des hydrocarbures, ENH a annoncé le samedi dernier que la société envisage de se doter d’une usine de traitement du gaz naturel extrait dans le bassin de Rovuma. Celle-ci devrait servir à satisfaire la demande locale et régionale.
L’information a été rapportée par l’agence de presse Agência de Informação de Moçambique, dans le cadre de la 3e réunion de la Commission mixte de coopération du secteur pétrolier et gazier entre l'ENH et la Compagnie pétrolière nationale chinoise (CNPC)
A en croire le responsable, un appel d’offres public a été lancé à cet effet, le mois dernier.
Aucune information n’a été fournie sur la capacité de traitement de l’usine, ni sur la date de sa livraison. Cependant, Omar Mitha a déclaré que si la raffinerie était prête, le démarrage de la production dans le bassin de Rovuma entre 2022 et 2023, le Mozambique pourrait importer du gaz à raffiner, puis le vendre aux pays voisins.
Toute chose qui, selon le responsable, entre dans le cadre de la volonté du gouvernement de tirer parti des ressources naturelles du territoire en créant de la valeur ajoutée.
Par ailleurs, M.Mitha a relevé que des études sont encore en cours pour évaluer la viabilité économique du projet et qu'il n’y a aucun doute que celui-ci améliorerait le pouvoir d'achat des Mozambicains.
Grâce à ses immenses réserves de gaz naturel, le pays lusophone envisage de devenir un important exportateur de GNL sur plusieurs marchés émergents d’ici 2023, grâce aux projets de développement d’Eni et d’Exxon Mobil dans le pays.
Il envisage aussi de satisfaire sa propre demande et celle de son voisin sud-africain avec un gazoduc de 2 600 km qui reliera le bassin de Rovuma à la région de Gauteng en Afrique du Sud, pour un coût de 6 milliards de dollars.
Olivier de Souza