(Agence Ecofin) - Le géant américain du private equity Carlyle Group et le suisse Glencore, leader dans le secteur du trading de matières premières, se sont associés, pour venir au secours de la Société Anonyme Marocaine de l’Industrie de Raffinage (SAMIR), apprend-on de Reuters qui cite des sources proches du processus.
Si aucun officiel des deux groupes n'a formellement confirmé cette information, Glencore et Carlyle sont déjà impliqués dans la SAMIR. La firme américaine de private equity avait indiqué mi-novembre 2016, avoir constitué des provisions visant à couvrir un investissement de 400 millions $ effectué par Vermillon, sa division matières premières et que des analystes avaient identifié comme étant de l'argent injecté dans la SAMIR.
De son côté, Glencore a une exposition financière de l'ordre de 200 millions $, qui avait été financée par les banques Natixis et APICORP. S’il semble bien que la transaction soit en cours, sa valeur demeure la grande inconnue du processus. Des sources parlent d'une valorisation que le gouvernement marocain situe entre 2 et 3,5 milliards $.
La SAMIR jadis fleuron de l'industrie du raffinage au Maghreb est entrée dans une spirale de difficultés depuis fin 2014. Le premier juin 2016, la Cour d'appel du tribunal de commerce de Casablanca a décidé de sa liquidation judiciaire définitive. Une procédure qui implique la vente des actifs de la société au profit de ses créanciers, l'Etat en tête.
Carlyle (grâce à son partenariat avec Vitol, autre trader suisse de poids) et Glencore (de par sa propre expérience), cumulent, à eux deux, une réelle expertise dans le secteur des hydrocarbures. Cette reprise pourrait leur permettre, non seulement de récupérer plus facilement leur argent, mais aussi de dégager de la plus-value au terme du processus.
Idriss Linge